Une semestrialisation permettant une orientation progressive
Le cycle secondaire est aujourd’hui organisé sous la forme de trois années de 36 semaines, organisées en trois trimestres, avec un premier choix en seconde entre parcours général et technologique et parcours professionnel puis un second choix en n d’année pour les premiers entre les différentes sous filières. Le passage en semestres des trois années permettrait de favoriser la transition vers l’enseignement supérieur, organisé pour sa part en deux semestres.
La seconde commune regroupant les actuelles filières professionnelles, générales et technologiques est un moyen d’assurer un choix plus éclairé, libre et conscient de son projet personnel. Rendue possible par une concentration du tronc commun sur les deux premiers semestres et par l’instauration du contrôle continu, cette proposition présente également l’intérêt de favoriser la mixité et de casser les préjugés actuels sur ces trois filières.
De plus, la semestrialisation tout au long du cursus permet une spécialisation progressive non seulement en fonction des centres d’intérêts de l’élève mais également en fonction de son projet professionnel. Avec la mise en place de passerelles et de modules (cf. b.) l’orientation devient choisie plutôt que subie, progressive plutôt que tubulaire et définitive.
Un tronc commun affirmé et une spécialisation progressive et modulaire
Le cloisonnement des filières, avec une distinction stricte dès la fin du collège entre les différentes voies, empêche à la fois une meilleure pluridisciplinarité des parcours et le partage, entre tous les bacheliers, d’une base de tronc commun ambitieuse. Aussi, la FAGE est favorable à une approche modulaire de l’organisation de la formation au lycée; renforçant le pouvoir de choix du jeune dans l’organisation de son parcours, mais garantissant, grâce à la logique de “parcours” la cohérence de la formation au regard des pro ls de sortie attendues. Ces “pro ls de sorties”, aujourd’hui incarné par la série (L,S,ES) ou les spécialités (Techno & Pro), doivent être définis par des référentiels de compétences élaborés de manière collégiale entre services de l’état, enseignants, représentants de l’enseignement supérieur et partenaires du monde social, économique et industriel.
La FAGE a toujours fermement combattu les velléités d’adéquationnisme en matière d’éducation. Cependant l’absence de dialogue, souhaitée par les forces conservatrices agissant dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement supérieurs sont nuisibles pour la société. D’ailleurs, elles le sont tout autant pour les jeunes les plus fragiles, ceux qui, provenant de milieux moins informés quant aux voies professionnelles, aux poursuites d’études, sont plus susceptibles de faire des choix d’orientation moins éclairés, moins adaptés à leurs aspiration et préjudiciables à leur avenir. Défendre le statu quo, c’est d’abord défendre la catégorie sociale la plus aisée, mais la plus minoritaire qui pro te depuis des décennies d’un système scolaire inégal et peu lisible, dont ils sont souvent les seuls à détenir les clés, les codes et les informations.
Une réorganisation du lycée, mêlant tous les nouveaux lycéens dans une seconde commune, avec un bloc d’enseignement commun se réduisant progressivement entre la seconde et la n de la première permet également de créer une véritable spécialisation progressive, bénéfique à la pluridisciplinarité et à l’orientation.
Pour cela, il paraît évident que chaque jeune doit pouvoir être confronté, au moins à l’occasion d’un enseignement à chaque voie, et c’est pour cela que la FAGE propose le modèle suivant (cf annexe 1). La mise en place de passerelles entre les différents semestres de choix permet également à chacun de se réorienter dans le cas ou la voie choisie ne correspondait pas. Enfin, la mise en place d’un enseignement d’ouverture au dernier semestre du lycée, et à choisir parmi des enseignements dispensés dans le supérieur, permettra à chacun de s’ouvrir sur la suite de ses études.
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