Il est nécessaire, d'une part d'augmenter le parc de logements publics du CROUS afin de permettre à toujours plus d'étudiants d'avoir accès à des logements sociaux et de créer d'autre part un dispositif de soutien au logement pour les étudiants vivant en logements privés.
Le logement représente en moyenne 46% du budget mensuel d'un étudiant décohabitant et le loyer mensuel moyen pour un étudiant est de 515€. L'accès à un logement autonome est un facteur essentiel dans l'amélioration des conditions de vie étudiante et dans la mobilité étudiante. Ainsi, il est primordial de donner à tous les étudiants la possibilité d'avoir accès à un logement étudiant c'est pourquoi la seconde partie de l'AGI est une aide au logement réservée aux étudiants décohabitants, indépendante du niveau social d'origine de l'étudiant donc indépendante de la première partie de l'aide.
Les aides au logement de la CAF sont actuellement déterminées selon la surface du logement ce qui présente un aspect discriminant. Le loyer étant principalement dépendant du bassin de vie de l'étudiant, le calcul de l'aide sera désormais indexé sur le montant du loyer moyen propre au bassin de vie de l'étudiant. L'aide au logement sera calculée sur la base du loyer moyen pour un logement de 20m2, permettant à tous les étudiants vivant dans le même bassin de vie de bénéficier du même montant d'aide au logement.
Cette seconde partie de l'aide ne doit cependant pas entrainer un désinvestissement de l'Etat dans l'agrandissement du parc locatif de logements sociaux pour les étudiants. Le parc de logements publics du CROUS est aujourd'hui clairement insuffisant d'autant plus que le parc de logements privés est limité. La construction massive de logements sociaux contribuera à une baisse des loyers en détendant l'offre, en créant une offre très concurrentielle à bas prix et en augmentant le nombre de logements disponibles. Un désinvestissement de l'Etat pourrait, a contrario, favoriser une inflation immobilière pour les petites surfaces.
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