Une nécessaire augmentation du financement de l'enseignement supérieur ne passant pas par l'augmentation des frais d'inscription
La jeunesse et l'éducation ont plus que jamais besoin de confiance et de soutien de la part de l'Etat. Nous avons besoin qu'il investisse en masse dans la jeunesse et l'éducation dans son ensemble. S'il est évident que la situation n'est pas favorable à une augmentation des dépenses de l'Etat, ces dernières doivent néanmoins être priorisées et l'enseignement supérieur doit arriver en tête.
La FAGE réaffirme donc la nécessité d'un financement étatique conséquent et note également l'importance d'un financement varié de l'Enseignement Supérieur par le biais notamment des collectivités territoriales afin d'assurer l'égalité des chances, notamment en terme d'accès à l'enseignement supérieur et affirmer l'ancrage de nos Universités dans leur territoire, tout en respectant leurs autonomies.
Pour se faire, la FAGE insiste sur l'importance du soutien des collectivités territoriales à l'enseignement supérieur et la recherche, sous différentes formes, qu'il s'agisse d'investissements directs, ou indirects. La FAGE propose donc que les collectivités soient associées au financement des universités d'une manière globale tout en leur laissant une autonomie de gestion des fonds. Ces financements des collectivités territoriales peuvent également prendre la forme d'aide à la vie étudiante dans le cadre d'une politique collaborative entre les différents acteurs de vie étudiante et de jeunesse d'un territoire.
La FAGE considère que l'enseignement supérieur Français nécessite un financement en augmentation. Ainsi sommes-nous favorables à l'augmentation de la part des financements privés aux établissements à condition qu'ils restent maitres de leurs formations et de leurs productions, ceci ne devant pas être prétexte à un désengagement de l'Etat.
Nous tenons à rappeler que l'enseignement supérieur n'a pas vocation à rentrer dans une logique de marché et que le financement étatique doit être renforcé et rester majoritaire, assurant la pérennité du service public de l'enseignement supérieur Français.
L'étude de l'INSEE sur « La répartition des dépenses publiques de l'enseignement supérieur et des aides associées » démontre qu'une augmentation des frais d'inscription, sauf à les multiplier par 20 ou 30, ne représenterait qu'un apport négligeable dans le système de financement de l'enseignement supérieur, ne répondant pas au problème posé mais entrainant, de fait, une inégalité renforcée dans l'accès à l'enseignement supérieur.
La FAGE réaffirme son attachement à l'égalité de traitement dans l'enseignement supérieur, à l'égal accès à tous à l'université et à l'égalité des chances.
Ainsi, la FAGE se positionne fermement contre toute augmentation des frais d'inscription en formation initiale dans l'enseignement supérieur et affirme l'inefficacité d'un financement par les usagers de cette formation.
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