La situation des jeunes européens est aujourd’hui particulièrement difficile, dans un contexte économique largement marqué par le chômage de masse. L’augmentation continue du chômage depuis la crise de 2008 touche de nombreux pans de la population, mais frappe tout particulièrement les jeunes, qui font partie desplus touchés. Impactés par un sur-chômage par rapport à la population, les jeunes français de 15 à 25 ans sont 24% à être sans-emploi parmi les actifs. Ce chômage massif touche les jeunes diplômés, mais frappe particulièrement les jeunes les plus fragiles : classes populaires, décrocheurs scolaires, issus de l’immigration. On constate ainsi en France un nombre important de jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en stage : les NEETs, pour Not in Education, Employment or Training, actuellement près d’un million. L’insertion professionnelle des jeunes est ainsi marquée par un parcours heurté et long, composé de phases de formation, d’emploi, et de chômage et peinant à accéder à un emploi stable, durable et de qualité. Avec un âge moyen d’accès à un CDI porté à 29 ans, cette phase de transition tend à s’allonger et à rendre de plus en plus précaire les jeunes.
Ces difficultés d’insertion sont néanmoins très hétérogènes et dépendent du niveau d’études, de la géographie et des origines, ce qui se traduit par des causes internes au marché du travail (mobilité des actifs, lien formation/emploi) et des causes externes (compétences de base, logement et mobilité). Devant la multiplicité de ces causes, il apparaît urgent de partir de ce diagnostic pour proposer des solutions en profondeur.
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