Pride

05/06/2020

Le mois de juin vient de commencer, et pour de nombreuses personnes à travers le monde ce mois rime avec militantisme et célébration. Pour cause, dans la nuit du 27 au 28 juin 1969 à New York, les forces de l’ordre réalisent une énième descente pleine de violence au Stonnewall Inn, un bar où se retrouvent les membres de la communauté LGBT. Par la suite de nombreux jours de mobilisation ont lieu, menés entre autres par Marsha P. Johnson, femme transgenre afro-américaine, Stormé DeLarverie lesbienne butch et métisse et Sylvia Rivera femme transgenre latina, desquels naîtront différents mouvement de défense des LGBT comme le Gay Liberation Front. 

Ces rassemblements en mémoire des violents affrontements de Stonnewall vont se répéter chaque année, organisés par les associations LGBT qui ne cessent de fleurirent à travers les Etats-Unis et bientôt la France, puisqu’en 1977 la première Pride parisienne est organisée. On les connaît aussi sous le nom de “Marche des Fiertés”, et elles ont pour but de rassembler les personnes LGBT+, de rendre visible la communauté et de revendiquer des droits égaux, le respect de la dignité de chacun.e et la lutte contre les LGBTphobies.

Nous sommes aujourd’hui en 2020, cinquante-et-un an après les premières émeutes de Stonnewall, et bien que ces années de lutte ponctuées par des mois de juin rempli de fierté, de joie, et de revendications aient mené à de nombreuses victoires comme la dépénalisation de l’homosexualité en 1982, l’obtention du Pacs en 1999 et celle du mariage pour tous et de l’adoption en 2013, la communauté LGBT est encore frappée par les nombreuses discriminations.

En effet, en atteste le rapport 2020 de SOS-Homophobie, les violences physiques dont sont victimes les personnes LGBTI sont une réalité indéniable qui reste ancrée dans notre société : 

  • 237 agressions physiques signalées, comme en 2019, avec dans 70% des cas des coups et blessures et dans 13% des agressions sexuelles et viols.

  • Le nombre des agressions physiques rapportées par les personnes trans a quant à lui plus que doublé, avec une augmentation de 130%.

De plus, la période de confinement due au COVID-19 n’aura fait que confirmer la détresse que vivent notamment les jeunes LGBT qui se trouvent entouré.e.s par des personnes qui perpétuent des violences psychologiques et physiques à leur égard. Car l’homophobie, la transphobie ne se caractérisent pas seulement par des violences physiques et verbales commises par des inconnu.e.s dans la rue, ce sont aussi des mots du quotidien, le fait de ne pas reconnaître l’orientation sexuelle, l’identité de genre de chacun.e.

La FAGE se mobilise tout au long de l’année pour accompagner les jeunes subissant des discriminations et mène des campagnes de sensibilisation tant numérique que physique en réalisant des ateliers sur les campus, et en privilégiant toujours les projets issus de l’éducation populaire en donnant en priorité la parole aux personnes concernées.

Du fait du COVID-19, les rassemblements seront interdits cet été, et les traditionnelles marches des Fiertés ne pourront pas avoir lieux. Cependant il est primordial de continuer la mobilisation sur les réseaux sociaux et auprès de vos proches si vous en avez la possibilité, en relayant les créations d’artistes, les contenus pédagogiques de militant.e.s LGBT+, d’associations. 

« Si vous êtes pris de désespérance balayez tout cela, gardez la tête haute vous n’avez rien à vous reprochez.“ - Christiane Taubira 23 avril 2013 lors de l’adoption définitive de la loi sur le mariage pour tous.

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