Le mardi 2 octobre était présenté le projet de loi
de finances pour l’année 2019 par le gouvernement. Pour la FAGE, ce budget de
l’Etat pour l’année qui arrive montre un investissement important dans
l’enseignement supérieur, encore trop insuffisant pour couvrir les besoins des
étudiants et permettre à chacun d’étudier effectivement dans la filière de son
choix.
Pour l’ensemble de la mission Recherche et
Enseignement Supérieur, ce sont 549 millions d’euros de moyens nouveaux qui ont
été affectés. Le financement des universités augmente de 166 millions d’euros,
ce qui montre encore une fois un fléchage abstrait. Alors que les universités peinent
à accueillir l’ensemble des jeunes qui le souhaitent, la recherche spatiale
augmente encore de 200 millions d’euros.
La FAGE se félicite de cette hausse des moyens
alloués aux universités pour financer le Plan Etudiants et l’accompagnement
renforcé qu’il représente pour l’ensemble des étudiants. Cette réforme
nécessite un accompagnement qu’il sera nécessaire de pérenniser pour les années
à venir : développer les parcours d’accompagnement personnalisés, financer
la réforme de la première année commune aux études de santé (PACES), créer un
réel droit à la mobilité pour les étudiants ou simplement tenir l’augmentation
de la masse salariale
Pourtant, cette augmentation reste bien
insuffisante pour répondre aux enjeux de l’enseignement supérieur de demain.
Alors que le nombre d’étudiants sera de 3 millions à l’horizon 2030, le budget
moyen par étudiant alloué par l’Etat aux universités n’a cessé de baisser ces
dix dernières années.
La réforme du Plan Etudiants nécessite des
engagements financiers forts, mais les transformations profondes de notre
enseignement supérieur également. Le numérique, le regroupement des
établissements ne sont pas des facteurs d’économie, mais bien d’investissement
massif pour mettre en œuvre ces évolutions.
Enfin, l’accompagnement des étudiants ne peut pas
s’arrêter à l’Université. La baisse des aides au logement (APL) de l’année
dernière n’a toujours pas été compensée. L’engagement pris dans le Plan
Pauvreté de transformer l’aide à la recherche du premier emploi (ARPE) grâce à
l’extension de la Garantie Jeunes aux jeunes diplômés pour leur garantir un
meilleur accompagnement doit être concrétisé.
En somme, pour la FAGE, cette augmentation du
budget de l’enseignement supérieur est salutaire mais était absolument
nécessaire. Elle n’est en revanche pas suffisante pour répondre aux enjeux d’un
enseignement supérieur à 3 millions d’étudiants, d’une université numérique,
qui accompagne les étudiants, permet leur émancipation intellectuelle et leur
insertion professionnelle
Nous suivre sur