Indicateur du coût de la rentrée étudiante 2025

03/09/2025

Cette nouvelle rentrée se présente comme un coup de massue supplémentaire pour le public étudiant. Les constats de ce 23ème indicateur du coût de la rentrée étudiante sont dramatiques et intimement liés à un contexte évident d’instabilité politique. Via cet indicateur à la méthode fiable et complète, la FAGE tient à mettre en avant les chiffres qui reflètent la situation de pauvreté sans appel connue par des milliers de jeunes.

Contact presse : Elisa MANGEOLLE, Porte-parole, 0675337930, presse@fage.org

En ce mois de septembre 2025, le coût de la rentrée s’élève à 3227€, un montant qui doit choquer et alerter. 

En effet, ce montant représente un réel frein à l’émancipation de nombreux jeunes, qui doivent choisir quotidiennement entre avoir un logement décent, se nourrir ou étudier. Les frais obligatoires augmentent, mais pas les aides sociales perçues par les étudiantEs. Les frais d’inscription et la CVEC, non exonérés pour les étudiantEs non boursierEs, en sont un parfait exemple, avec une augmentation de près de 2%. Un autre exemple se loge dans les frais complémentaires spécifiques aux formations qui créent une inégalité des chances évidente. Ces inégalités s’inscrivent dans un système social toujours lié à la situation familiale des étudiantEs, et qui lui ne s'adapte pas à l'inflation. Ceci est particulièrement frappant dans l’analyse des aides disponibles pour les étudiantEs étrangerEs, déjà soumis à des frais différenciés, discriminants et injustes. 

La rentrée 2025 s’accompagne pour les étudiantEs d’une anxiété croissante quant à la recherche de logement. Le logement représente ainsi une charge mentale et financière non négligeable puisqu’il est le premier poste de dépenses dans le budget étudiant. Faible proportion de logements CROUS, loyers exorbitants, insalubrité cachée, passoires thermiques... Nombreux sont les freins à l’accès à un logement décent pour le public étudiant. À l’aube des élections municipales 2026, il est primordial que l’expérimentation d’encadrement des loyers soit pérennisée nationalement en un réel dispositif, qu’elle se déploie encore plus largement sur le territoire et que les collectivités soient garantes d’un meilleur contrôle du respect de ce dispositif.

Le logement étant une charge fixe, le budget alimentaire devient une variable d’ajustement. Alors que près de 20% des étudiantEs ne mangent pas à leur faim, des étudiantEs sont donc contraintEs de se salarier, ce qui détériore leur qualité d’études. Il réside ainsi un intérêt majeur dans la lutte contre la précarité étudiante, qui est aujourd’hui le 1er facteur d’échec académique. Cette lutte doit passer par une réforme du système de bourses, inadapté aux réalités de terrain puisque l’écrasante majorité des bénéficiaires de l’aide alimentaire étudiante n’en est pas bénéficiaire (FAGE, 2025). L’année blanche des aides sociales annoncée pour le projet de loi de finances de 2026 est une situation vécue par les étudiantEs depuis bien longtemps : le système de bourses sur critères sociaux n’est pas indexé sur l’inflation. Au lieu de limiter l’accès à l’enseignement supérieur, il est temps que le gouvernement tienne ses engagements : rien ne peut justifier une telle inaction face à des milliers d’étudiantEs en détresse.

Cette année, le coût moyen de la rentrée pour un·e étudiant·e non boursier·e s'élèvera à

3227

Frais de la vie courante, mensuels et récurrents

1238.46

Frais spécifiques de rentrée

1986

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous améliorer votre navigation, réaliser des statistiques de visites et vous donner accès à certaines fonctionnalités comme le tchat. En savoir plus et paramétrer les cookies individuellement