Troisième assemblée de la
République après l’Assemblée Nationale et le Sénat, le CESE est composé de
représentants de la société civile. Il s’agit d’un organe consultatif qui donne
son avis sur les lois et politiques publiques et permet un dialogue entre les
différentes catégories socio-professionnelles.
Alors que la prévention et la
promotion de la santé sont une priorité dans la Stratégie Nationale de Santé
2018-2022 et ont fait l’objet du plan “priorité prévention” en mars 2018, il
est primordial que le CESE se saisisse de cette problématique publique, qui
présente une stigmatisation récurrente des jeunes.
Nous retrouvons en France depuis
quelques années une diminution des consommations à risque [1]. La réduction de
la consommation de tabac serait notamment due à une diminution de l’entrée des
jeunes dans le tabagisme [1],[2]. Malgré cela, les chiffres en France demeurent
parmi les plus élevés de l’Europe Occidentale [2],[3]. Les modes de
consommation sont différents, en effet, on retrouve toujours chez les jeunes
une tendance à l’alcoolisation massive, contrairement à une consommation plus
chronique dans les classes d’âge plus élevées [3]. La consommation de drogues
telles que le cannabis reste également préoccupante, malgré un manque de
visibilité de ce problème, et des acteurs qui ne se saisissent pas encore assez
de ce sujet, il est d'ailleurs regrettable que ce rapport ne prenne pas en
compte cette problématique.
La FAGE, par ses actions basées
sur la prévention par les pairs est un acteur et interlocuteur de terrain
principal sur ces thématiques auprès des jeunes. Parmi les différents sujets
qu’elle traite en matière de santé, la réduction des comportements à risque
représente une majeure partie de ses actions. A titre d’exemple, la Charte
Nationale des Soirées Etudiantes Responsables et la lutte contre le bizutage
ont pour but de responsabiliser les étudiants et d’encourager les jeunes à
adopter des comportements favorables à la santé. Elle est également un relais
de communication sur la campagne Mois Sans Tabac auprès des étudiants. De même,
la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, sujet mis en lumière
récemment, est au cœur des préoccupations et des actions de sensibilisation
dans le réseau.
Sur le territoire, il est
nécessaire de collaborer sur ces sujets avec les collectivités, la société
civile ou les professionnels de santé.
Malgré une prise de conscience de
la part des professionnels sur le terrain, la prévention et la promotion de la
santé représentent encore un enjeu majeur en France. La mobilisation des
différents acteurs et leur articulation au niveau territorial ne pourra se faire
de manière optimale qu'avec l’investissement de nouveaux moyens financiers et
en sortant de la logique de concurrence entre les acteurs.
Nous suivre sur