Si l’on rentre un peu plus dans
le détail des thématiques abordées, on voit une approche très large sur la
santé des jeunes. S’il est impératif d’agir de manière transversale, la prise
en compte de tous les déterminants de santé est primordiale. Nous pouvons
retrouver des thématiques déjà traitées par la FAGE et ses fédérations avec par
exemple la question de l’accès à une alimentation saine notamment au travers
d’une campagne de communication basée sur les repères nutritionnels.
Il est également question de la
santé affective et sexuelle avec l’élargissement à tous les jeunes de la
consultation santé sexuelle (auparavant appelée consultation longue
IST/Contraception, réservée uniquement aux jeunes filles) ainsi qu’une
expérimentation d’un PASS préservatif. Ces deux dispositifs ont pour finalité
de lutter contre la propagation des IST et des interruptions volontaires de
grossesse chez les jeunes. S'il faut saluer les efforts réalisés dans ce sens,
ceux-ci doivent toutefois s’accompagner d’un réel message d’éducation à la
sexualité dès le plus jeune âge.
La question de la réduction du
mal-être chez les jeunes est largement abordée sous plusieurs aspects. Il est
fait mention de l’expérimentation « Ecout’Emoi » pour laquelle la
FAGE a été partie prenante au sein du comité de pilotage. Elle vise à financer
intégralement des consultations de psychologue pour des jeunes de 11 à 21 ans
en situation de souffrance psychique. Enfin le plan préconise le développement
de programmes concernant la réduction du stress chez les étudiants. Tout cela
fait nécessairement écho à la volonté de garantir des conditions d’études et de
stage respectueuses du bien-être des personnes, notamment dans le champ de la
santé, comme ont pu l’annoncer Frédérique Vidal et Agnès Buzyn à la suite du rendu
du Rapport Marra.
Enfin, la problématique des
addictions est très présente. Il s’agit d’un des chevaux de bataille de la
ministre avec notamment l’augmentation substantielle du prix du paquet de
cigarette à 10€. Mais Agnès Buzyn souhaite également s'attaquer au cannabis,
dont la consommation est en hausse. Si des modifications législatives sont à
prévoir sur la pénalisation de cette consommation, il nous semble cependant
indispensable de les combiner avec une véritable approche de réduction des
risques et d’information auprès des jeunes. C’est d’ailleurs dans ce cadre que
la FAGE a lancé l’an passé un groupe de travail pour le développement d’une
campagne sur les addictions chez les étudiants.
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