Les inégalités se creusent, notamment sur le volet de la précarité énergétique qui touche de plein fouet les plus jeunes. Aujourd’hui, ce sont 6 millions de foyers et plus de 12 millions de français qui sont touchés. Considérant que l’absence d’emploi renforce les risques de précarité énergétique, dans un contexte où un jeune sur 4 est au chômage, les moins de trente ans se retrouvent être les plus touchés. Les jeunes et les étudiants occupent souvent de petites surfaces dans le parc diffus, ou dans le parc immobilier du CROUS qui peine à être rénové.
Dans ce contexte, on ne peut que souligner la dynamique enclenchée par la loi de transition énergétique va dans le bon sens, impulsant une volonté de rénover 7,4 millions de logements à l’horizon 2025. Il reste nécessaire de s’en donner les moyens afin de permettre aux nouvelles générations de se loger décemment. Que ce soit dans le parc public ou privé, il est nécessaire de permettre l’accès au logement pour permettre aux jeunes de surmonter leurs difficultés spécifiques le temps d’être diplômé et de trouver un emploi.
Dans ce contexte de chômage sans précédent des jeunes, se pose la question de comment encourager une croissance économique soutenue, tirant la productivité vers le haut et en innovant le plus sur le plan technologique, et ce, tout en luttant contre le chômage.
Pour concilier ces impératifs, il apparaît intéressant de créer de nouveaux emplois liés à la transition énergétique. Les perspectives de l’Office Français des Conjonctures Economiques et de l’ADEME sont réjouissantes, considérant la création de 825 000 nouveaux emplois d’ici 2050.
Il sera nécessaire de sécuriser le secteur pour s’assurer que les emplois seront stables et pas uniquement en transition. A cette fin, il apparaît primordial de rappeler les enjeux et la nécessité d’adapter l’offre de formation du supérieur en les abondant de nouveaux contenus en lien avec ces emplois de demain, dont nous connaissons aujourd’hui les compétences requises pour l’émergence du domaine. En outre, il faut opérer une réingénierie de l’organisation des formations pour se placer dans une perspective de formation tout au long de la vie, permettant la prise en compte des parcours professionnels fracturés et la mobilité sociale. Enfin, il sera nécessaire d’adapter la protection sociale des jeunes en formation comme des salariés afin de faire face aux nouveaux types de parcours. Cela va requérir de renforcer les dispositifs d’insertion en développant l’aide à la recherche du premier emploi, et d’enrichir et repenser le compte personnel d’activité.
Ce n’est qu’en combinant l’adaptation de l’offre de formation, avec une réingénierie de celle-ci et en développant une protection sociale adaptée, que l’on pourra lutter contre le chômage de masse durablement, tout en garantissant la transition énergétique.
En conclusion, il faut agir contre les inégalités sociales, pour une croissance économique durable et responsable et pour la préservation de l'environnement. Des solutions concrètes doivent venir de la puissance publique et des responsable politiques, mais la société civile organisée souhaite également agir et agit déjà, notamment chez les jeunes !
Pour répondre à tous les enjeux évoqués mais aussi permettre une conscientisation globale de la population et des nouvelles générations, il faut aussi accompagner et soutenir les initiatives citoyennes. C’est en mêlant tous les acteurs et parties prenantes que nous pourrons trouver et appliquer les solutions. La jeunesse attend du nouveau gouvernement d’agir concrètement mais aussi de permettre à la jeunesse d’agir.
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