Alors que les inscriptions sur le portail
Admission post-bac (APB 2017)1
sont ouvertes depuis le 20 janvier 2017, le nouveau rapport PISA de l’OCDE2 et
le dernier rapport du Conseil national d’évaluation du système scolaire (CNESCO)3
rappellent que les inégalités conditionnées par le milieu social persistent et
se renforcent en France, tant dans les choix d’orientation que dans la
poursuite des cursus.
Déjà
identifiées en 1970 dans les travaux de Pierre Bourdieu4, l’injustice scolaire et la reproduction
sociale par l’école n’ont cessé de s’intensifier en France. Les résultats des
enquêtes précitées révèlent que d’élève moyen dans les années 2000, la France
se place désormais en toute fin du classement des pays de l’OCDE pour les
inégalités à l’école.
Dans son rapport 2015, la division des
études du ministère de l’éducation nationale (DEPP) relève que la probabilité
d’accéder à une seconde générale ou technologique est deux fois plus importante
pour un élève issu de milieu favorisé que pour un élève issu de milieu
défavorisé5.
Pour la sociologue Agnès van Zanten,
directrice de recherches au CNRS et spécialiste des politiques éducatives6, le
manque de conseillers d’orientation psychologues dans les territoires et la
fermeture de certains centres d’information et d’orientation (CIO) viennent
également renforcer les inégalités scolaires : « Depuis les années
2000, le choix politique a été fait de ne pas renouveler numériquement
les conseillers d’orientation psychologues (COP). Ces derniers ne sont donc pas
assez nombreux sur le terrain, travaillent sur plusieurs établissements et ont
très peu de temps à accorder aux
élèves. La mission d’orientation finit souvent par retomber sur
des enseignants qui n’y sont pas préparés7 ».
C’est
pour tenter de répondre à cet enjeu de société que la FAGE et son réseau
ont conçu un projet d’innovation sociale dédié à l’orientation des jeunes. En
s’appuyant sur les acteurs de l’orientation, le projet What’s the fac ?!
souhaite démystifier le regard que les jeunes peuvent porter sur l’enseignement
supérieur à travers des interventions en classe de 4e, 3e et
2nd ainsi que dans les
structures socio-éducatives locales : lieux d’information jeunesse,
maisons des jeunes et de la culture, maisons de quartier,…
Par
ailleurs, l’un des enjeux du projet de What the fac est la réduction de la
fracture entre le secondaire et le supérieur, en effet, la différence
fondamental entre le fonctionnement du lycée et le milieu universitaire et
souvent cause de décrochage ou d’échec. Ainsi, à travers What the fac ?! les
associations étudiantes oeuvre pour informer au mieux les différents
dispositifs d’aides sociales ou encore sur le fonctionnement de la procédure
APB. Enfin, de nombreuses actions de tutorat par les pairs sont mises en oeuvre
sur les campus afin que les étudiants puissent bénéficier d’un accompagnement
personnalisé lors de leur arrivée à l’Université.
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