Si le constat est encourageant et
préfigure une généralisation effective en 2017, l’enjeu de l’universalisation
nécessite aujourd’hui de poursuivre la montée en charge de la Garantie Jeunes
tout en maintenant l’effectivité du dispositif par un accompagnement renforcé
dont les missions locales sont les garantes. Plus encore, la généralisation ne
saurait être suffisante, tant la diversité des profils et la complexité des
dispositifs tendent à limiter l’efficacité de la lutte contre la précarité
et l’exclusion des jeunes, notamment les plus fragiles.
La FAGE considère ainsi que l’accès à
l’emploi stable et digne reste le premier vecteur d’émancipation et revendique
pour se faire une véritable protection sociale du XXIème siècle qui permet non
seulement un filet de sécurité pour lutter contre l’exclusion des jeunes, mais
aussi des dispositifs garantissant la sécurisation des parcours plus
fractionnés, dans une société en mutation constante.
Aide à la Recherche du Premier Emploi,
Aide à la Recherche d’Emploi, Parcours Contractualisé d’Accompagnement vers
l’emploi et l’autonomie : la multiplicité et la complexité des dispositifs
accentuent le non-recours à l’accompagnement et aux aides sociales, tout en
rangeant arbitrairement les jeunes dans des catégories distinctes. Il est dès
lors indispensable de mettre fin aux logiques de dispositifs et de partir de la
Garantie Jeunes, véritable innovation politique et sociale qui prouve
aujourd’hui son efficacité, pour construire du droit commun en faveur des
jeunes, trop longtemps exclus des dispositifs de protection sociale.
Le non-recours à la protection sociale ne
faisant qu’accentuer des inégalités déjà particulièrement marquantes parmis les
jeunes, et il faut dès lors coupler une approche universelle de la protection
sociale par le droit commun, et une approche territoriale et individualisée,
pour garantir l’accès de tous les jeunes à l’emploi stable et digne, condition
nécessaire de l’émancipation de chacun.
Dès lors, un dispositif
de Garantie Jeune Universelle permettant aux jeunes de gérer les phases de
transition dans des parcours de vie plus fractionnés, apparaît comme une
évidence : de la formation à l’emploi, ou d’un emploi à l’autre, une
Garantie Jeunes Universelle incluant tous les jeunes dans un accompagnement personnel
et financier jouerait à la fois le rôle d’un filet de sécurité et d’un
accompagnement permettant aux jeunes de construire leurs parcours comme ils
l’entendent, alternant entre emploi et formation, véritable condition de
l’autonomie et de l’émancipation.
Nous suivre sur