La rentrée 2013 s'annonce être une nouvelle fois un moment douloureux pour les étudiants. Le mois de septembre sera de nouveau synonyme de sacrifices et de difficultés financières pour les étudiants mais aussi pour leurs familles.
La rentrée 2013 coûtera en moyenne 2481,73 € à ces derniers, soit une augmentation de 2 % par rapport à 2012.
La FAGE publie depuis 2002 son indicateur du coût de la rentrée étudiante. Depuis 11 ans, l'augmentation est continue. Pour autant, la FAGE relève une évolution des postes de dépense en augmentation.
Effectivement, cette année l'indicateur révèle une stagnation du prix moyen du loyer pour un étudiant. Cependant, les étudiants ne peuvent se satisfaire d'une simple stagnation alors même que le loyer moyen en Ile-de-France s'élève à 638,07 € et à 442,01 € en province. Cela représente 50 % du budget mensuel d'un étudiant. Il est donc urgent de poursuivre et d'accélérer l'encadrement des loyers à la re-location pour les logements de petite surface.
Depuis 10 ans le poste de dépense qui a le plus augmenté après le loyer et qui continue son ascension est celui de la complémentaire santé. Si un étudiant devra débourser 211 € pour son affiliation au régime obligatoire, il devra en plus payer 274,50 € en moyenne pour bénéficier d'une complémentaire santé. Ces dernières ont augmenté, depuis 2003, de 38 % et de 15 % en un an. Les étudiants et de nombreux rapports dénoncent la qualité de service douteuse, des produits complémentaires inadaptés, des délais de remboursement ahurissants, une représentation étudiante cadenassée. Cela, alors même que les mutuelles étudiantes sont censées être des acteurs gérés par et pour les étudiants. Ainsi participent-elles au renoncement au soin toujours plus important chez les étudiants.
Les étudiants demandent au gouvernement d'agir pour leur santé et d'accepter d'ouvrir le dossier sensible des mutuelles étudiantes.
La FAGE demande à la Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de ne pas venir alourdir le coût de la rentrée et de renoncer à l'augmentation des frais fixes (frais d'inscription, restauration universitaire, sécurité sociale). Ces mêmes frais, décidés par le gouvernement, constituent une composante inacceptable du renoncement des classes populaires à accéder à l'enseignement supérieur.
Parallèlement à ces augmentations la FAGE se félicite de la réforme amorcée par le gouvernement consistant à la mise en place d'une Aide Globale d'Indépendance.
Si le diplôme reste un rempart contre le chômage, encore faut-il y avoir accès sans être obligé de sacrifier sa santé.
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