Le blog du Président de la FAGE

Régulièrement, la présidente ou le président de la FAGE publie une tribune sur des sujets liés à l'enseignement supérieur et la recherche, à la jeunesse ou à la société.

Vous pouvez également y retrouver des articles de ses prédécesseurs Paul Mayaux, président de 2020 à 2022, Orlane François, présidente de 2018 à 2020, Jimmy Losfeld, président de 2016 à 2018 ainsi qu'Alexandre Leroy, président de 2014 à 2016.

14/03/18

Plus de justice sociale dans nos études : un défi à relever

Dans une société globalisée, l’élévation du niveau de qualification est un enjeu fondamental. Les avancées scientifiques et techniques et la prise de conscience écologique ont un impact sans précédent sur les mentalités et le monde du travail. Si nous voulons mettre durablement fin aux déterminismes sociaux et au chômage massif des jeunes tout en permettant le développement économique de notre pays, il faut agir et combattre le statu quo qui mine notre système de formation. L’heure doit être à la démocratisation réelle et non-ségrégative des études supérieures.

Réformiste intransigeante, la FAGE s’est donné pour mission d’assurer l’égalité des chances auprès de tous les jeunes, tant dans l’accès que dans la réussite des études supérieures. Face à ce constat d’injustice, nous militons pour permettre à la jeunesse un accès universel aux études, au savoir critique et au diplôme.

Après avoir passé plusieurs mois à façonner son corpus de positions à l’occasion de ses Etats Généraux de la Démocratisation de l’ESR en 2016, La FAGE a adopté une contribution co-construite avec l’implication active des étudiants et de toutes ses fédérations. Ce faisant, la FAGE porte un projet clair : celui de façonner l’avenir des jeunes en les rendant acteurs de leur formation. Suite au naufrage d’APB et depuis le début des concertations lancées au mois de septembre par le Ministère, la FAGE s’est placée en première ligne pour négocier, revendiquer et s’opposer lorsque c’était nécessaire, afin d’obtenir une réforme ambitieuse de notre système éducatif. Cette mobilisation active de la FAGE a permis de faire bouger les lignes et d’obtenir de nombreuses avancées pour les étudiants.

Le Plan Étudiants est une réforme souvent caricaturée pour tenter de la rendre profondément anxiogène. La réalité est bien plus nuancée. C’est justement l’objet de ce billet.. Je reviendrai d’abord sur les maux de notre système d’ESR, sur leurs conséquences pour les étudiants, puis j’évoquerai comment la FAGE a su obtenir des avancées conséquentes pour les étudiants, et enfin j’aborderai les combats qu’il nous reste à mener.

A l’origine des maux de notre système de formation supérieure

Une augmentation démographique d’ampleur

La France a cette chance d’avoir une jeunesse qui aspire à étudier. La population étudiante est passée de 310 000 individus en 1960, à près de 2,6 millions aujourd’hui, et le cap des 3 millions d’étudiants sera franchi à l’horizon 20251. Aujourd’hui, certaines formations arrivent à saturation du fait d’un manque d’anticipation de l’évolution démographique, d’un système de formation à bout de souffle, et d’un sous-investissement chronique. C’est le manque de moyens et l’incapacité à changer de paradigme pédagogique qui ont conduit à une limitation des capacités d’accueil dans certaines filières, synonyme de sélection par tirage au sort.

L’échec massif en licence

Le premier cycle universitaire est aujourd’hui un gâchis humain sans nom. Le chiffre souvent évoqué de 60% d’échec en licence cache une réalité bien plus complexe. Cette réalité c’est un tiers des étudiants qui abandonnent définitivement leurs études avant la fin de la première année de licence. C’est plus d’un étudiant sur deux qui ne valide pas sa licence en moins de 4 années, parmi eux certains finissent d’ailleurs par abandonner. Des années d’études chèrement payées pour aucune qualification... Ces 60%, ce sont des centaines de milliers de jeunes qui sont confrontés à l’échec, et soit décrochent, soit se réorientent dans une autre voie où ils seront parfois confrontés aux mêmes difficultés, faute d’accompagnement. Les bacheliers professionnels, dont on sait qu’ils sont majoritairement issus des milieux populaires sont quant à eux broyés par un taux d’échec de 92% en moyenne en première année de licence, et un taux d’obtention de licence de l’ordre de 5% en 4 ans2.

Ceux qui ne savent prôner que l’immobilisme et qui dénoncent toute réforme organisationnelle en niant ou minimisant ces chiffres sont en grande partie responsables de ce gâchis humain inacceptable. Il s’agit bien ici de sélection par l’échec, la forme de sélection la plus injuste qui soit, en ce qu’elle heurte durement les étudiants les plus démunis ou provenant des catégories sociales modestes.

Un manque criant d’investissement financier

Depuis de nombreuses années, l’enseignement supérieur et la recherche sont sous-dotés en France. Face à l'augmentation démographique, aux grands enjeux contemporains de la recherche, les budgets successifs ne sont pas à la hauteur des ambitions de notre pays et des besoins toujours grandissants de nos établissements. Les conséquences du manque de financement des Universités sont multiples : locaux inadaptés, taux d’encadrement des étudiants élevé ou encore incapacité à assurer un suivi personnalisé des étudiants. Cela contribue à ce révoltant taux d’échec que nous connaissons. La FAGE a toujours plaidé à la fois pour une réforme organisationnelle de l’Université et son articulation avec le baccalauréat, et à la fois pour une augmentation massive du budget de l’ESR, qui constitue un investissement avec de fortes retombées économiques pour le pays. Alors que la loi “Orientation et Réussite des Etudiants” (ORE) vient d’être promulguée, le gouvernement doit donner les moyens aux universités de relever ce défi et prendre ses responsabilités en investissant chaque année 1 milliard d’euros supplémentaire dans les budgets des Universités, comme le préconise le livre blanc de l’ESR et France Stratégie.

Parallèlement à ce constat alarmant, c’est le chômage des jeunes qui explose, bien souvent par manque de qualification. Le taux de chômage des jeunes actifs s’élève ainsi à 22,6% à la fin du premier semestre 2017, soit la tranche d’âge la plus touchée par le chômage de masse. 

A qui profitent ces profonds dysfonctionnements ?

Dans un contexte de défiance vis-à-vis des universités, ce sont les écoles privées qui en font leur lit. Entre 2000 et 2012, 70% de l’augmentation démographique étudiante a été aspirée par le privé au détriment de l’enseignement supérieur public. C’est là le témoignage du désintérêt grandissant à l’égard des formations publiques au profit des formations privées. A nier les maux de l’enseignement supérieur, les réformes structurelles et pédagogiques qu’ils nécessitent et à continuer de sous-investir dans nos Universités, alors la privatisation de l’enseignement supérieur devient réalité.   

Ainsi, les discours simplistes qui cherchent à justifier l’immobilisme sont profondément irresponsables. Ces discours anxiogènes renforcent l’image négative du diplôme de licence et des Universités.

L’action de la FAGE a permis que le Plan Étudiants n'introduise pas davantage de sélection à l’entrée de l’Université : au contraire il tend à la combattre !

Combattre la sélection par l’échec

Comme je l’évoquais plus haut, l’échec et l’abandon sont les premiers critères de sélection à l’Université. C’est la sélection la plus injuste en ce qu’elle favorise la reproduction sociale et touche de plein fouet les plus modestes, ceux qui n’ont pas les codes et les clefs de compréhension du système. Face à cela, la FAGE a obtenu la mise en place de parcours d’accompagnement personnalisés (PAP), sur la base d’attendus*, pour permettre aux étudiants les plus en difficultés, ou ceux qui n’ont pas toutes les clefs pour s’en sortir, d’être accompagnés pour mieux réussir. Il s’agit concrètement d’étaler la première année d’études, ou simplement d’y ajouter des modules de méthodologie, du tutorat ou encore des accompagnements disciplinaires pour favoriser la réussite et garantir l’égalité des chances de tous les étudiants. La personnalisation des parcours est une avancée et elle est indispensable pour garantir une démocratisation non-ségrégative. Elle permet de donner plus d’accompagnement à ceux qui en ont le plus besoin. On cherche ici non pas à fermer des portes, mais bien au contraire à en ouvrir de nouvelles !

Au-delà des PAP, le Plan Étudiants va également favoriser l’émergence de nouvelles manières d’apprendre, de pédagogies innovantes pour nous préparer aux enjeux de demain et d’abandonner enfin des pédagogies datées qui ne permettent plus de participer à l’émancipation de la jeunesse. Au travers d’une modification de l’arrêté licence et d’autres modifications réglementaires, la FAGE plaide en faveur du contrôle continu intégral, des pédagogies actives et par projet, du numérique, de la pédagogie inversée, et, plus globalement, pour toutes les incitations permettant l’approche par compétences. Cette réforme peut être l’occasion d’une révolution pédagogique dont les gagnants seront tous ceux qui aspirent à étudier !

Combattre la sélection par manque de places

Sur la nouvelle plateforme d’admission ParcourSup, les Universités ne peuvent dire « Non » à un candidat. Cela leur est interdit.

D’ailleurs, l’article 1 du projet de loi ORE reste : « Le premier cycle est ouvert à tous les titulaires du baccalauréat […] » preuve que l’Université reste libre d’accès pour tous les bacheliers.

Néanmoins, il y a toujours eu une exception dans un cas bien précis. Dès lors qu’il y a plus de candidats que de places dans une formation, une sélection, injuste, s’opère. C’est ce qui se passe depuis 2012, par tirage au sort, en particulier en STAPS, l’augmentation démographique n’ayant pas été anticipée.

Loin de nous satisfaire et ne cédant pas au fatalisme, nous avons toujours combattu cette sélection. La FAGE, pragmatique mais déterminée, a en conséquence revendiqué l’augmentation des capacités d’accueil des formations sous tension pour mettre à bas la sélection par manque de places. Ce combat-là n’est pas un combat juridique, c’est bien une question politique, celle de se donner les moyens d’offrir aux jeunes une inscription dans une formation de leur choix. Nous avons ainsi obtenu lors des concertations la création de 150 000 places supplémentaires dans les formations en tension. Cette augmentation des capacités d’accueil est le meilleur levier pour mettre fin à la sélection par manque de places. De surcroît, les nouvelles dispositions pédagogiques qui visent à réduire l’échec massif en licence sont également de nature à réduire l’effet d’engorgement des formations en tension et donc de libérer des places. C’est bien la raison pour laquelle, outre des moyens financiers et des places supplémentaires, la FAGE continue à plaider simultanément pour la réingénierie pédagogique de nos formations.

Pour sécuriser la définition des capacités d’accueil, la FAGE a revendiqué et obtenu :

  • Que les capacités d’accueil soient fixées par l’État, via les Recteurs d’académie, plutôt que par la direction des établissements ;

  • Que la définition de ces capacités se base prioritairement sur le critère du nombre de candidatures ;

  • Qu’un texte réglementaire soit publié pour insister sur la nécessité d’augmenter les capacités d’accueil pour ainsi permettre la démocratisation de l’ESR.         

*Attention : Il est nécessaire de lever la confusion autour des attendus et de la sélection par manque de places. Il s’agit là de deux items totalement différents et à séparer.

D’un côté les attendus, indicatifs, sont des éléments d'appréciation afin de prescrire des parcours d’accompagnement personnalisés (le fameux “Oui si” ) à un candidat. Il s’agit donc d’une mesure de justice sociale : la mise en place d’un accompagnement gratuit et individualisé pour ceux qui en ont besoin pour réussir. En aucun cas les attendus ne peuvent constituer des critères de sélection !
D’un autre côté, dans les formations en tension, un classement des candidats, effectués par l’équipe pédagogique est opéré. Les candidats se situant au-delà de la limite des capacités d'accueil se retrouvent refusés. Ce deuxième élément constitue de la sélection par manque de places. Elle est profondément injuste et la FAGE y est farouchement opposée. Pour la combattre, nous avons exigé la création de places supplémentaires, car seul l'investissement est de nature à combattre cette sélection sur du court terme. Suite à la mobilisation de la FAGE dans les concertations et les négociations, nous avons obtenu la création de 150 000 places supplémentaires dans les formations sous tension en 5 ans.

Combattre l’Université à deux vitesses

La sélection sèche existe déjà dans 40% des formations, elle induit de nombreuses inégalités et est à l’origine de la création d’un enseignement supérieur public à deux vitesses.

C’est une réalité d’autant plus prégnante qu’en plus d’introduire des biais sociaux, les formations sélectives (CPGE, IUT, BTS…) bénéficient de moyens financiers bien plus importants que les formations libres d’accès. On donne plus de moyens à ceux qui en ont le moins besoin. C’est une hypocrisie trop peu relevée par la communauté universitaire. Dans une récente tribune publiée par EducPros avec le Sgen-CFDT, la FAGE rappelait les avancées obtenues dans la réforme sur le sujet.

En introduisant des quotas de bacheliers boursiers dans les filières sélectives, la loi ORE permet à des jeunes issus de familles populaires d’accéder à des filières qui sont très largement occupées par les enfants des familles aisées.

En introduisant de la transparence sur les procédures de sélection des dossiers dans les filières sélectives, la réforme garantit un droit à l’information des candidats. Cette transparence est de nature à lutter contre les discriminations en particulier celles liées aux stéréotypes. A compétences égales, des jeunes issus de milieux modestes ou aisés n’ont pas les mêmes chances d’accès à ces formations sélectives, faute d’information précise et d’accompagnement qui permettent de passer outre les méconnaissances de ces formations, de leurs modalités d’accès et de réussite, ou parfois même de leur simple existence.

Par ailleurs la FAGE s’est battue pour permettre aux bacheliers professionnels de bénéficier d’une plus large ouverture des BTS, s’ils aspirent à y étudier. La réforme apporte des réponses concrètes à ce sujet, et des places en BTS vont même être créées dès la rentrée 2018. 

Enfin, la mobilisation de la FAGE sur le volet réglementaire de la réforme sera également l’occasion de mettre fin au système à deux vitesses à l’intérieur même de l’Université, entre licence et DUT. La FAGE demande à ce titre d’élargir l’accès aux bacheliers technologiques dans les IUT et de créer de nouveaux cursus courts et professionnalisants à l’Université.

Pour autant, la réforme suffit-elle à garantir la démocratisation de l’enseignement supérieur ?

Si la réforme du Plan Étudiants apporte des solutions concrètes et un certain nombre de réponses, elle n’est pour autant pas parfaite et d’ailleurs pas totalement satisfaisante, loin s’en faut.

La complexité des réponses à apporter et des obstacles à franchir pour garantir une réelle démocratisation nécessite de dépasser la vision manichéenne que certains souhaiteraient nous voir adopter. On ne peut nier qu’il y a des avancées révolutionnaires dans le Plan Étudiants, sur le volet de la vie étudiante, sur le volet pédagogique ou encore sur le plan de la réingénierie de nos formations. Mais beaucoup de choses ont aussi été faites dans la précipitation, le calendrier ayant contraint à une réforme opérationnelle avant la rentrée 2018. Outre le manque de temps pour maturer et surtout mettre en place une réforme d’une telle ampleur dans des Universités, qui possèdent leur propre autonomie, il y a aussi le sujet central de l’articulation pré-bac/post-bac, ce fameux -3/+3. Alors que le Ministre de l’Education a annoncé la réforme du baccalauréat pour la rentrée 2021, nous avons réformé les études supérieures en amont de cette réforme. La force des choses a poussé les pouvoirs publics à faire les choses à l’envers, ce qui va forcément nécessiter des ajustements et cela tout au long du quinquennat. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la FAGE a obtenu la mise en place d’un comité de suivi de l’application de la réforme, dans le but de veiller au respect des promesses du Plan Étudiants mais aussi de mettre en cohérence les réformes éducatives du quinquennat.

Ce comité de suivi sera d’autant plus important que nous savons que certains ont tenté de faire de cette réforme un levier pour créer un système sélectif complet. Nous n'ignorons pas que certains ont voulu s'en servir pour promouvoir une logique adéquationniste tout à fait stérile. Nous nous sommes exprimés contre ces tentatives et nous les combattrions résolument si elles devaient se reproduire. Sous couvert d’autonomie, les Universités peuvent effectivement dévoyer beaucoup de choses, d’où l’importance de la démocratie locale et du dialogue social au sein de chaque établissement.

La FAGE considère néanmoins que les étudiants ne sont pas suffisamment représentés dans les instances et notamment dans les conseils d’administration. Alors que nous avons obtenu la création de nouveaux dispositifs pédagogiques à destination des étudiants, il est indispensable de repenser la place de l’étudiant dans la démocratie universitaire. C’est un combat que la FAGE mène y compris dans le volet réglementaire du projet de loi ORE. Les étudiants doivent être acteurs de leur formation, de leur évaluation, de leur perfectionnement. L’autonomie pédagogique doit être synonyme d’un renforcement de la place et des responsabilités des élus étudiants. De nouveaux espaces d’expression et de décision doivent être pensés, en lien avec les conseils de perfectionnement et les conseils de formation et de vie universitaire, afin de concrétiser ce nouveau souffle démocratique. C’est à ce prix que l’université se modernisera et répondra encore mieux aux enjeux sociétaux.

Malgré tout, les changements organisationnels ne seront satisfaisants et de nature à combattre le gâchis humain de l’échec en licence si et seulement si l’Etat investit davantage.

Cela ne pourra être vrai que si les moyens débloqués pour financer les Universités augmentent, de manière pérenne, pour répondre à ces enjeux. La FAGE revendique l’augmentation d’un milliard par an le budget de l’ESR. Le projet de loi de finances 2019 sera donc déterminant et mesurera l’ambition réelle du gouvernement Philippe à cet égard.
De plus, une récente enquête de la LERU démontre qu’un euro investi dans l’ESR a une retombée de 4 euros dans l’économie réelle. Preuve que l’ESR n’est pas un poste de dépense, mais bien d’investissement, déterminant pour l’avenir.

Nous avons toujours été d’une très grande clarté sur nos revendications et les besoins de notre système de formation. La FAGE, aux côtés d’autres organisations syndicales, a lancé la mobilisation pour une augmentation du prochain budget de l’ESR. Une réforme organisationnelle et un financement ambitieux sont deux conditions sine qua non pour moderniser l’enseignement supérieur et permettre une véritable démocratisation, tant de l’accès que de la réussite, et cela pour tous les étudiants.

Passer d’une massification de nos études supérieures à une démocratisation juste, garantissant une égalité des chances réelle, est un combat de longue haleine. Il ne suffit pas de la réclamer en bloquant des instances démocratiques de l’Université. Il nécessite l’engagement de tous, et il est surtout essentiel de dépasser les conservatismes et les clivages. Un travail de fond bien compliqué face aux conservatismes. Le repli sur soi et la posture conservatrice ne provoqueront qu’une aggravation des maux pour des générations d’étudiants en quête de savoir et d’émancipation. D’autre part, le sous-investissement chronique amènera aux mêmes conséquences. Alors que la société européenne fait face aux populismes, à la montée des extrêmes politiques, au chômage de masse, à des mutations socio-économiques sans précédent : la justice sociale n’est pas une option. C’est un investissement de long terme dans l’avenir, dans la démocratie et pour façonner l’esprit critique des citoyens d’aujourd’hui et demain. La FAGE comme depuis le début des concertations, restera en première ligne des réformes éducatives, à la place qui est la sienne. Car le progrès ne s’obtient pas que par slogan, il se construit avec engagement et détermination, dans l'intérêt général et pour un avenir meilleur.

Jimmy Losfeld,
Président de la FAGE

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