La rentrée 2023 a été marquée par des niveaux records de précarité?: 56 % des étudiantEs rencontrent des difficultés financières au point de réduire leur alimentation.
Difficulté à s’alimenter, se loger, s’insérer professionnellement... La jeunesse est encore en attente de politiques sociales ambitieuses pour éradiquer la précarité à laquelle elle fait face quotidiennement, il est intolérable de dédier plusieurs millions à une généralisation du SNU.
En 2022, ce sont 41% des 18-24 ans qui ont ainsi fait le choix de ne pas se rendre aux urnes au premier tour de l’élection présidentielle, soit un pourcentage de 13 points supérieur au taux national d’abstention. Les jeunes perdent un peu plus chaque jour espoir en nos institutions politiques ; il est ainsi plus que nécessaire de renouer le lien entre la jeunesse et notre République.
Face à l’urgence démocratique, l’éducation nationale doit être la priorité.
La FAGE, première organisation représentative des étudiantEs, est opposée au SNU depuis sa création en 2019. Proactive sur la question depuis, elle ne cesse de revendiquer une alternative au SNU via un réel parcours vecteur d’engagement et de citoyenneté. L’école est le pilier de ce parcours, et doit permettre à chacunE d’obtenir les clés de compréhension de notre société et à chaque jeune de prendre sa place de citoyenNE.
Alors que l’éducation nationale manque cruellement de moyens, Gabriel ATTAL, ministre de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse, a annoncé ce jeudi 19 octobre?:
«?Je crois profondément que nous devons aller vers la généralisation du Service national universel pour que l’école puisse assumer pleinement cette mission et nous en partageons tous, je crois, l’objectif de former une communauté de républicains et de citoyens éclairés et unis. »
160 millions d’euros alloués au SNU en 2024 sont 160 millions de trop dans un contexte où notre éducation nationale est à l’agonie.
L’engagement des jeunes est et doit rester volontaire.
L'engagement des jeunes grandit d’années en années. Selon l’Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire (INJEP), la part de jeunes de 18 à 30 ans qui s’engageaient bénévolement en 2020 était de 40%, contre 35% en 2016. Ces chiffres s’avèrent bien lointains de l’image “désengagée” que le gouvernement cherche à attribuer aux jeunes.
Liberté, égalité, fraternité : quel sens donner aujourd’hui aux valeurs de la République ?
Il est temps de redonner à la jeunesse la possibilité de se sentir considérée et de prendre la place qu’elle mérite au sein de notre pays. Face à un dispositif militarisé et disciplinaire, visant à mettre la jeunesse au pas du rythme de La Marseillaise, la FAGE oppose une ambition citoyenne et vectrice d’émancipation, répondant réellement à ses besoins.
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