D’après l’enquête IPSOS x FAGE de
janvier 2022, l’environnement se place en tête des préoccupations de la
jeunesse. En effet, aux yeux de notre génération, il s’agit d’un enjeu sociétal
majeur. Le FAGE et Pour un réveil écologique s’engagent depuis plusieurs années
sur ce « défi du siècle ».
Cet engagement s’est concrétisé
notamment par un investissement fort dans le groupe de travail ministériel lancé
en janvier 2020 et piloté par Jean Jouzel qui produira quelques mois plus tard
le rapport : « Sensibiliser et former aux enjeux de la transition
écologique et du développement durable dans l’enseignement supérieur ».
Le 20 octobre 2022 à Bordeaux, la
ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Sylvie Retailleau, a
dévoilé plusieurs mesures à ce sujet. Parmi elles, la généralisation avant
2025, de la formation à la transition écologique dans l’enseignement supérieur
à travers un socle de compétences, transversales et
pluridisciplinaires donnant lieu à une certification et nécessaire pour la
validation du premier cycle. Ces compétences globales s’articuleront avec un cahier
des charges qui permettra de construire les unités d’enseignements et les
différents modules. De nouvelles formations devraient également voir le jour,
notamment sur l'agroécologie, les énergies renouvelables ou encore la
rénovation énergétique.
Nos organisations se félicitent
de ces annonces qui vont dans le sens des demandes que nous formulons depuis
plusieurs années.
La FAGE et Pour un réveil
écologique souhaitent cependant alerter sur la nécessité de mettre en place une
structure nationale chargée de piloter la montée en compétence des
établissements d’enseignement supérieur, en permettant leur accompagnement et
la mise en commun de leurs connaissances et de leurs projets. En effet, c’est
un changement profond qui est attendu et ce dernier ne pourra voir le jour sans
une coordination forte et durable de l’ensemble des parties prenantes de
l’enseignement supérieur et de la recherche.
De plus, des réponses
supplémentaires sont attendues concernant le financement et les moyens humains qui
permettront d’accompagner les établissements à développer leur offre de
formation. La création et l’adaptation des enseignements ne peut se faire à
coût constant, au prix d’une charge supplémentaire de travail pour nos
enseignant.e.s chercheur.euse. Aussi, une attention particulière doit être
apportée à la formation des personnels qui gagnerait à être généralisée et non
facultative. La formation de l’ensemble de la communauté de l’enseignement
supérieur est nécessaire afin de répondre à cet enjeu de taille qui nous fait
face.
Nos organisations joueront tout
leur rôle dans la mise en œuvre de ces mesures et répondra présente pour y
représenter l’ensemble de la communauté étudiante. Il est crucial que la voix
de la jeunesse soit au cœur des discussions afin que nous puissions dessiner
collectivement notre propre avenir.
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