Le 20 mai 2022, un nouveau gouvernement a été nommé par
Emmanuel Macron.
La FAGE, première organisation étudiante de France,
interpelle le gouvernement nouvellement formé, notamment Sylvie Retailleau,
ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, sur l’urgence d’agir
concrètement et durablement pour les jeunes. Les
étudiant·e·s ont enduré trop de souffrances ces dernières années : il est
urgent de les prendre en compte et de mettre en place de réelles mesures pour
les jeunes, pour leur formation, leur émancipation et leur réussite.
En 2022, après deux ans de crise sanitaire, les jeunes
voient le coût de la vie augmenter de manière considérable, un·e jeune sur deux
est contraint·e de travailler en parallèle de ses études, et beaucoup sont en
situation de précarité, et même de pauvreté. Le premier chantier du
gouvernement doit être une refonte profonde du système d’aides sociales
étudiantes en France, aujourd’hui inégalitaire et désuet. Cette réforme des
bourses sur critères sociaux, promise à de nombreuses reprises depuis 2017, ne
peut plus attendre. Celle-ci doit être construite avec les étudiant·e·s et
devenir une réalité pour permettre à chacun·e d’étudier et de vivre
dignement.
Durant ce quinquennat, le nombre
d’étudiant·e·s va continuer d’augmenter. Le gouvernement ne peut faire
l’économie d’un réel investissement dans l’Enseignement supérieur et la recherche.
Le financement de l’Enseignement supérieur et de la recherche doit être
considérablement augmenté, afin de permettre à chaque jeune le parcours de son
choix tout en garantissant la qualité de la formation.
La décohabitation est le premier vecteur
d’émancipation mais constitue pourtant un facteur déterminant dans la précarité
des jeunes. En parallèle de ces travaux, il est impératif d’impulser une
politique de logement qui soit à la hauteur des besoins.
Garantir à chaque étudiant·e un accès aux
soins efficient, sur tous les territoires, doit figurer comme une priorité. Dès
aujourd’hui, nous demandons aux ministères de s’atteler à la construction
d’une réforme ambitieuse des Services de santé universitaire.
Enfin, à l’heure de l’urgence climatique dans
laquelle nous nous trouvons, la jeunesse attend de ses prochain·e·s
gouvernant·e·s des mesures fortes pour répondre aux enjeux climatiques.
Ces chantiers ne pourront se construire sans les corps
intermédiaires et les représentant·e·s de toute la communauté universitaire. La
construction de politiques publiques ambitieuses et répondant concrètement aux
besoins de l’intégralité des jeunes doit se faire dans le dialogue et ce, dès
aujourd’hui.
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