Rentrée académique 2021 et accès à l'enseignement supérieur

Rentrée et COVID 19 :

Une circulaire de Frédérique Vidal en date du 5 août 2021, adressée aux chefs d’établissements ainsi qu’aux CROUS et au CNOUS, informe des modalités particulières concernant la rentrée universitaire. Après une rentrée qui ne s’est pas faite sur les bancs de la fac en 2020, les étudiant.e.s de métropole peuvent enfin regagner les campus dès le début de l’année.

Cette dernière comporte de nombreuses recommandations et informations concernant le déroulement des cours, l’utilisation des locaux de restauration ou encore les bibliothèques, mais aussi relatives au dépistage et à la vaccination contre le COVID.

Également, deux courriers adressés aux établissements ont été produits par la DGESIP. Tandis qu’un vient s’inscrire dans la continuité de la circulaire du 5 août afin de mettre en lumière des points de vigilance, l’autre concerne l’organisation d’événements festifs et de week-end d’intégration par les associations étudiantes.

Nous vous invitons à vous saisir de ces textes afin d’en obtenir une compréhension la plus complète possible. Les établissements vont tous se saisir différemment de ces textes et il est probable que des rectifications doivent être amenées à leurs interprétations ou manquements. Vous pourrez retrouver tous ces documents sur le site du ministère.

Étudiant.e.s sur le carreau (ParcourSup, Master) :

Malheureusement, encore cette année, de nombreu.ses.x étudiant.e.s se retrouvent sur le carreau en cette rentrée universitaire. La plateforme ParcourSup n’a encore pas rempli son rôle jusqu’au bout et de nombreux jeunes n’ont pas la possibilité de s’insérer dans les études supérieures comme ils l’entendent.

Cette problématique d’accès aux formations se retrouve également au niveau du droit à la poursuite d’étude des étudiant.e.s titulaires d’une licence. En effet, le 19 mai 2021 un décret a vu le jour modifiant les conditions dans lesquelles les étudiants titulaires d’une licence pouvaient accéder au diplôme de Master, alors même que les procédures d’admissions étaient déjà terminées pour certaines formations.

Concrètement qu’est ce qui a changé ?

Dorénavant, pour faire valoir son droit à la poursuite d’étude un.e étudiant.e devra avoir réalisé au moins 5 vœux dans sa région académique. De plus, ses vœux devront avoir été réalisés en fonction de la liste des mentions de master compatibles avec le diplôme de licence de l’étudiant. Les candidatures de l’étudiant.e doivent concerner au moins deux mentions de master distinctes et avoir été adressées à au moins deux établissements d’enseignement supérieur différents.

Cette procédure est donc devenue plus contraignante demandant à l’étudiant.e de remplir plus de critères qu’auparavant pour faire valoir son droit à la poursuite d’étude. Procédure que l’on pourrait également qualifier d’opaque, la liste des mentions de master compatibles n’étant pas toujours communiqué aux étudiant.e.s et allant parfois à l’encontre des informations d’orientation données par les responsables de formations. En effet, il ne faut pas oublier les spécificités territoriales rendant chaque diplôme national de licence différents avec des spécificités conduisant à des orientations en master différenciées d’un territoire à un autre. Mais le manque de transparence ne s’arrête pas là : les étudiant.e.s sont souvent laissés dans le flou quant au rectorat, compétent pour la saisine de leur dossier en cas de refus.

Cette situation à fait émerger de nombreuses problématiques. Pour les étudiant.e.s préalablement informés de cette modification, leurs différentes candidatures sont devenues des moyens de faire valoir leurs droits et non plus l’occasion d’accéder à une formation en lien avec leur projet professionnel. Le risque principal étant une réorientation à l’issue du master 1, rendant l’accessibilité en master encore plus en tension qu’elle ne l’est déjà.

Cette réforme devait normalement arriver à la suite de la nationalisation des calendriers de candidature en master et avec la création d’une plateforme nationale permettant une coordination plus efficiente des universités et des différents rectorats. Force est de constater que la reforme fut mise en place avant cette harmonisation et nous nous rendons bien compte que cette dernière était pourtant plus que nécessaire pour garantir à chaque étudiant et étudiante une poursuite d’étude en cohérence avec son projet professionnel.

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