La disparition d’une restauration durable, équilibrée et sociale due au ticket restaurant
Depuis l’instauration de la loi EGalim du 30 octobre 2018, la restauration collective est en proie à des changements profonds permettant de prendre en compte les enjeux contemporains inhérents à la transition écologique. Le réseau des œuvres étant concerné, l’abandon du plastique, l’impulsion de repas végétariens, l’utilisation de produits issus de l’agriculture biologique ou la lutte contre le gaspillage alimentaire sont autant d’éléments déployés par ce dernier et contrastent avec les pratiques des commerces de proximités considérés par le ticket restaurant qui ne prennent pas en compte des enjeux pourtant si essentiels.
Au-delà de l’impact écologique très conséquent, c’est également la question de la qualité nutritionnelle qui est au cœur des débats. Si les organisations étudiantes représentatives siégeant au CNOUS s’attèlent à impulser des dynamiques conciliant à la fois qualité et tarification sociale, il est évident que ce ticket restaurant ne pourra pas répondre à la problématique de la « malbouffe », véritable fléau chez les jeunes, tout simplement parce qu’il n’est pas possible pour des restaurateur·ice·s de proposer un repas complet et équilibré aux montants prévus par ce dispositif.
La perte des services complémentaires prenant place dans les CROUS
Bien plus que d’être des lieux de restauration à tarification sociale, il s’agit de réels lieux de vie où les étudiant·e·s peuvent initier des activités culturelles, des moments d’échanges et de cohésion, ainsi que de débats et réflexions notamment autour de thématiques sociales et sociétales. Ce sont également des lieux où sont permis des campagnes de prévention, de réduction des risques, ou plus largement d’information sur les aides à destination des jeunes.
Le dispositif de ticket restaurant étudiant ferait perdre à ces lieux de restauration cette mission de cohésion, de prévention, d’information et d’émancipation primordiale dans la vie étudiante.
Il est aujourd’hui plus que nécessaire de s’atteler au développement d’une offre de restauration en cohérence avec les disparités territoriales et de permettre une évolution des pratiques permettant de tendre vers un modèle durable, respectueux de l’environnement et social comme celui des CROUS.
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