En France, on estime que la précarité menstruelle est un phénomène qui touche près d’1,7 million de personnes et parmi elles, bon nombre d’étudiant·e·s. Par définition, la précarité menstruelle désigne la situation dans laquelle se trouvent les personnes menstruées qui n’ont pas les ressources économiques suffisantes pour se procurer des protections périodiques et des produits d’hygiène lors des règles, les empêchant alors de les vivre dignement. 

En février dernier, la FAGE, l’ANESF et l’AFEP dévoilaient les résultats édifiants de l’enquête nationale sur la précarité menstruelle étudiante. 33% des étudiant.e.s estiment avoir besoin d’une aide financière pour se procurer des protections. Un.e étudiant.e sur 10 fabrique ses propres protections pour des raisons financières. 

Suite à cette enquête, Madame Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, a annoncé la mise en place de 1500 distributeurs de protections menstruelles gratuites sur les sites universitaires à la rentrée 2021. Cette mesure, qui est une grande avancée pour les étudiant.e.s, est un premier pas dans la lutte contre la précarité menstruelle, il faut dès à présent aller plus loin dans celle-ci. 

La FAGE et Dans Ma Culotte s’associent afin de poursuivre cette lutte contre la précarité menstruelle. Aujourd’hui, 32% des étudiant·e·s utilisent des protections lavables, mais 68% d’entre elles et eux déclarent ne pas en avoir suffisamment pour une raison financière. Afin que chacun et chacune puissent avoir accès à des protections menstruelles qui lui conviennent, ce partenariat va permettre à des étudiant.e.s d’avoir accès des protections périodiques saines et réutilisables, respectueuses du corps et de l’environnement. 

Les menstruations restent encore un sujet très tabou puisqu’un.e étudiant.e sur dix déclare avoir déjà raté les cours ou le travail de peur d’avoir une fuite. Face à cela, la FAGE et Dans Ma Culotte s’associent également sur de la formation et de la sensibilisation pour libérer la parole sur cette thématique.