Des annonces clairement insuffisantes face au péril étudiant

15/01/2021

Ce jeudi 14 janvier, le Premier Ministre Jean Castex annonçait les mesures prises pour la suite de la crise sanitaire lors d’une conférence de presse. 

La population étudiante a suivi avec attention ces propos, dans l’espoir que leur détresse soit entendue, en vain. Les mesures annoncées restent bien trop insuffisantes face à la réalité.

De nombreuses enquêtes récentes sont venues mettre en lumière la situation dans laquelle se retrouve chaque jeune. Un.e étudiant.e sur deux ressent un sentiment de solitude et d’isolement et presque un.e sur trois est en situation de détresse psychologique d’après l’enquête de l’OVE. A l’issu du premier confinement, 23% des étudiant.e.s déclaraient avoir eu des idées suicidaires durant celui-ci d’après notre enquête avec l’institut de sondage IPSOS.

La rencontre ayant eu lieu entre M. Castex, Mme Vidal et les acteurs de l’Enseignement Supérieurce matin nous a permis d’appuyer une nouvelle fois des demandes urgentes pour la santé des étudiants et étudiantes. En ce sens la FAGE a demandé une réouverture étendue des Universités et des lieux de restauration pour l’intégralité des étudiant.e.s, ainsi que l’élargissement de la jauge de 50% des travaux dirigés à l’ensemble des promotions puisqu’aujourd’hui, c’est l’intégralité de la population étudiante qui est un public à risque. La FAGE demande également à ce que des réflexions soient portées quant à l’ouverture de tiers lieux afin que ces dernier.e.s puissent renouer du lien en leur sein, tout en fournissant un lieu d’étude et de travail adapté. 

Dans une démarche palliative et urgente, il faut que des moyens concernant l’accompagnement psychologique et social soient fortement augmentés et ce, de manière immédiate. Tandis que la demande ne peut attendre, il est vital que l’on donne aux jeunes les moyens de consulter des professionnel.le.s de santé en dehors des structures d’accompagnement psychologique universitaires qui aujourd’hui sont engorgés.

La question de la précarité devenue misère et pauvreté ne peut pas attendrela réforme des bourses et sa mise en place en septembre pour être traitée et faire l’objet de mesures concrètes.

La jeunesse ne doit et ne peut plus attendre : il faut de réelles réponses, rapides et immédiates, qui ne sauraient se conditionner comme celles annoncées ce matin à une variable sur laquelle personne n’a de contrôle, la crise sanitaire.

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