Confinement : les étudiant.e.s en première ligne face à la précarisation

30/03/2020

Depuis maintenant plusieurs semaines, la crise sanitaire du covid-19 frappe la France et le monde. Cette crise sanitaire, la plus grave du siècle, vient sans aucune surprise s’accompagner d’une forte crise sociale. Les étudiant.e.s, public déjà très touché par la précarité, n’y échappent pas. 

Rappelons qu’aujourd’hui, en France, ce sont 20% des étudiant.e.s qui vivent sous le seuil de pauvreté. Difficultés pour se loger, pour se chauffer, pour s’alimenter, pour se déplacer... Cette réalité quotidienne que vivent des milliers d’étudiant.e.s se voit accentuée par la crise traversée. 

La perte de revenus, corrélée à la perte d’activité rémunérée induite par le confinement, engendre des conséquences dramatiques pour les étudiant.e.s.En effetde nombreux étudiant.e.s ont vu leur convention de stage se rompre, des offres de contrat s’envoler, leurs revenus drastiquement diminuer ou disparaître lorsqu’ils sont auto-entrepreneur … Nombreux sont celles et ceux qui, du fait de cette situation, ne peuvent plus subvenir à leurs besoins primaires : nourriture, hygiène, loyer, ….

Au-delà de la perte de revenu, de nombreux étudiant.e.sresté.e.s dans leur logement étudiant (résidence universitaire ou parc privé) voient des services essentiels disparaître, notamment l’aide alimentaire. En effet, en raison des consignes sanitaires, les restaurants universitaires à tarifications sociales des CROUS ont dû fermer leurs portes. Ces étudiant.e.s sont également touché.e.s de plein fouet par un isolement social sans précédent, pouvant entrainer des conséquences dramatiques

Les bénévoles du réseau de la FAGE mettent tout en œuvre pour accompagner les étudiant.e.s et plus largement toute personne dans le besoin via des lignes d’écoutes, des plateformes d’échanges et de divertissement, le réseau des AGORAé, épiceries sociales et solidaires, mais la réponse des pouvoirs publics doit aujourd’hui être plus forte et globale. 

Si des mesures ont déjà été prises par le gouvernement, comme par exemple le gel des loyers d’avril pour celles et ceux qui ont quitté leur chambre en résidence CROUS, il est plus que nécessaire de renforcer l’accompagnement social des étudiant.e.s dans cette période. La FAGE demande notamment : 

  • Un renforcement des aides d’urgences dans les CROUS et les établissements, et en faciliter l’accès ;
  • Un accompagnement spécifique pour celles et ceux ayant perdu une activité rémunérée (boursiers ou non);
  • Le respect strict du prolongement de la trêve hivernale dans les logements CROUS;
  • Garantir l’accompagnement psychologique des étudiant.e.s dans le besoin. 

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