Officialisée par les Nations
Unies en 1977, la Journée Internationale des Droits des Femmes trouve son origine dans les luttes des
ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions
de travail et le droit de vote. C’est une journée de manifestations à travers
le monde. Elle vise à rassembler les groupes et associations de militantes pour
manifester, pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs
revendications, afin d’améliorer la situation des femmes.
Mais doit-on se rappeler
cette lutte qu'à l’occasion de cette journée ?
Lorsque l’on dresse l’état
des lieux, pouvons-nous dire que cette lutte est gagnée ?
Aujourd’hui voici les
constats :
Différence de 20% sur les salaires des
femmes.
4 femmes sur 10 disent avoir été victime
d’humiliation ou d’injustice sexiste en 2018
94 000 femmes majeures victimes de viol
ou tentative de viol sur l’année précédente
Une femme décède tous les 3 jours sous
les coups de son conjoint
40% des étudiant.e.s scientifique.s sont
des femmes en 2016
39% des député.e.s sont des femmes en
2018
De plus, les mobilisations de certains mouvements, par
exemple la marche pour la vie, manifestation annuelle contre l’IVG, nous
rappellent que certains sont prêts à tout pour revenir sur ces droits, acquis
et ancrés depuis plusieurs décennies.
Ainsi, bien que des avancées aient vu le jour, le fossé entre
les hommes et femmes reste important et implique un engagement des pouvoirs
publics mais aussi que chacun d’entre nous individuellement.
C’est à cette fin que la FAGE mène un travail auprès des
jeunes.Par le biais de l’éducation populaire,
elle cherche à informer et sensibiliser à cette cause, en s’associant à
différents acteurs qui luttent pour l’égalité tels que le collectif Coexist,
qui a pour but de déconstruire les préjugés liés aux stéréotypes. Elle a
vocation dans ses actions à changer les mentalités également par la diffusion
d’outils, tels que le kit de l’égalité entre les femmes et les hommes qui
permet d’accompagner les fédérations et associations locales à se questionner
sur leurs pratiques et les améliorer.
De surcroît, elle lutte également contre les violences
sexistes et sexuelles, lors des événements festifs mais aussi au quotidien, en
travaillant avec les professionnels spécialisés pour former et sensibiliser les
étudiants. La communication est la première cible à viser pour changer les
comportements. Une prise de conscience est nécessaire sur les messages sexistes
et stéréotypes de genre véhiculés, même inconsciemment, et l’impact de ceux-ci.
Même si l’on ne peut nier les avancées obtenues depuis le
siècle dernier, la marge restante pour une égalité entre les femmes et les
hommes reste donc conséquente. Il est également important de souligner la
fragilité de ce qui a été obtenu, comme le disait Simone de Beauvoir : “N’oubliez
jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que
les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais
acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.”
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