Les jeunes sortant de ces
institutions se confrontent aux difficultés que rencontrent tous les jeunes
aujourd’hui, avec un accès aux aides sociales parfois impossible. Ils doivent,
par ailleurs, se confronter à la stigmatisation du à leur parcours au sein de
ces institutions. Ainsi, pour ces jeunes, l’accès à un logement décent est
d’autant plus compliqué.
A la sortie de ces institutions,
les « sorties sèches » concernent une grande majorité des demandeurs
de logement. La sortie sèche se caractérise par un refus de la part des
bailleurs d’accéder à un logement et doivent donc se reposer sur leur famille
ou proches, s'ils en ont, ou terminent dans la rue.
Cela met en avant plusieurs problématiques,
avec d'une part un manque d’accompagnement et de soutien pendant le séjour en
institution, et d'autre part l'incompatibilité de notre système d'aides
sociales a ces populations, étant malheureusement souvent en incapacité
d’effectuer les démarches, avec des systèmes d'accompagnement souvent trop
saturés.
Dans le cas précis des
bénéficiaires de l’Aide Spécifique à l’Enfance, il faut savoir que 25% d'entre
eux connaissent la rue dans l’année qui suit la fin de leur droit. A l’heure
actuelle, la mise en place du contrat jeunes majeurs dépend de la volonté des
collectivités, rendant cette aide peu efficiente sur le territoire alors
qu’elle est vitale pour les jeunes. Le ministre Julien Denormandie a été
interpellé sur le fait de rendre ce dispositif obligatoire, mais la question
est restée sans réponse. Le sujet repose
désormais sur les épaules du nouveau secrétaire d’état fraichement nommé, Adrien
Taquet.
Un gros point a été fait sur la lutte
contre les marchands de sommeil, ces bailleurs qui louent des logements
insalubres a des prix élevés. La solution : développer le parc social. Même si
le gouvernement a durci la ligne envers ces pratiques, l’introduction de la
possibilité d’achat des HLM dans la loi n° 2018-1021 du 23
novembre 2018représente le risque d’une diminution
forte du parc immobilier à tarification sociale. Par exemple, le Royaume-Uni en
paie actuellement les pots cassés suite à l’introduction de ce même principe
par Margaret Thatcher, ancienne première ministre. Il est donc primordial de
s’appuyer sur les acteurs qui sont en mesure de développer ce parc de logements
sociaux.
La remise du rapport s’est
clôturée par la présentation de la Campagne « Soyons Humains » de la
Fondation Abbé Pierre sur les mobiliers urbains anti-sdf installés dans les
villes : un geste citoyen et rapide à faire depuis son smartphone pour
répertorier ces dispositifs totalement en dehors des valeurs de solidarité et
d’humanisme. Cette campagne donnera bientôt lieu à la création d’une charte des
droits du SDF, afin de rappeler qu’une personne sans domicile fixe... reste une
personne.
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