Une annonce saluée par de
nombreux acteurs de santé, professionnels et associations, qui répond à un
enjeu majeur en termes de santé sexuelle.
De fait, le préservatif est le
seul dispositif médical qui, outre son rôle de contraception, protège également
des Infections Sexuellement Transmissibles (IST). En 2018, nous faisons face à
une recrudescence et une augmentation du nombre d’IST chez 15-24 ans, telles
que la Syphilis, l’infection à Chlamydia et au Gonocoque. Cette mesure est donc
plus que bienvenue dans la mesure où l’on retrouve chez les jeunes une baisse
de vigilance vis-à-vis des IST, corrélée à une diminution de l’utilisation du
préservatif, ainsi qu’un sentiment de mésinformation.
Par ailleurs, bien que de nombreux
préservatifs soient à disposition gratuitement dans les points d’information
jeunesse, les associations de lutte contre les IST ou les discriminations, les
services de santé universitaires ou infirmeries scolaires, cette information
reste méconnue de la plupart de la population. En attendant, celle-ci se
cantonne majoritairement aux boîtes disponibles dans les grandes surfaces et
les pharmacies, et se heurte au frein que peut représenter le coût élevé.
Face à ces constats, il était
donc nécessaire de favoriser l’accès à ce dispositif indispensable pour toute
la population.
Dans un contexte de politiques
publiques axées sur la prévention et la promotion de la santé, cette annonce
s’inscrit dans la feuille de route du plan “priorité prévention”, et dans la
Stratégie nationale de santé 2018-2022.
Toutefois, il est primordial de
s’assurer que la population s’approprie cette initiative, c’est là où
l’information et l’éducation ont tout leur rôle à jouer, mais également la
formation des professionnels de premier recours qui sont au cœur de la santé
sexuelle. Cette mesure doit donc marquer le début d’une longue série en matière
d’évolution de la prévention et de la promotion de la santé sexuelle.
Il ne faut pas oublier que malgré
de nombreuses avancées sociétales, la santé sexuelle représente encore
aujourd’hui une question délicate auprès de la population, il est donc
nécessaire de lever ce tabou qui demeure un frein à une politique de prévention
et de promotion de la santé efficace.
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