Evénements récurrents notamment à
la rentrée, c’est une série de drames qui a conduit à une prise de conscience
générale. De fait, malgré un cadre législatif strict1
les pratiques de bizutage, d’abus d’alcool ou d’autres comportements à risque
entraînent des conséquences néfastes auprès des étudiants, qui devraient au
contraire se sentir accompagnés à ce moment crucial qu’est l’entrée dans les
études. Ces conséquences peuvent être d’ampleur, allant jusqu’aux violences,
viols, et parfois jusqu’au décès d’un étudiant.
Dans plusieurs universités déjà, des
mesures punitives ont été mises en place, allant jusqu’à l’interdiction des
week-ends d’intégration (WEI). Si les débordements lors de ces occasions
doivent être contrôlés, ces mesures de restriction ne sont pas la solution, risquant
au contraire d’entraîner des regroupements informels, hors de tout cadre de
sécurité.
Cette charte a donc pour objectif
d’améliorer l’encadrement logistique et sécuritaire lors de ces événements. Outre
la portée médiatique de la mobilisation des différents acteurs, elle a vocation
à s’appliquer sur le territoire par un accompagnement des associations
organisatrices.
La FAGE salue le fait que le
gouvernement se saisisse de cette question cruciale. Cependant, certains points
imposent une vigilance : D’une part, certains aspects non spécifiés dans
cette charte, tels que la lutte contre les violences sexistes et sexuelles,
méritent de faire l’objet d’une attention accrue lors de la déclinaison au
local. D’autre part cette charte ne doit pas prendre la forme d’une mesure
répressive, qui aboutirait finalement à une contrainte pour les associations
dans une démarche paternaliste et stigmatisante. Par ailleurs, après le
« buzz médiatique », les engagements des différents acteurs
doivent être suivis d’actions concrètes.
Rappelons que depuis des années
déjà, la FAGE lutte contre le bizutage et les comportements à risque. La charte
« Soirées Etudiantes Responsables » est signée tous les ans par les
fédérations et associations du réseau. Par le respect de certains critères
obligatoires sur la sécurité, ou encore la lutte contre la communication
sexiste et dégradante elle vise à instaurer un cadre sain pour les événements
type soirée étudiantes ou WEI, dans une démarche de développement durable. Au
vu des événements récents, cette campagne a vocation à évoluer pour renforcer
la lutte notamment contre le bizutage et les violences sexistes et sexuelles,
mais également le suivi et la formation des fédérations et associations
signataires.
La mise en évidence de ce
problème public représente donc une opportunité de travailler avec les
différents acteurs, institutionnels mais aussi les structures et professionnels
de santé sur le territoire. La FAGE veillera donc à ce que les différents
signataires respectent leurs engagements et que cette mobilisation ne soit pas
seulement médiatique.
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