Lancement du groupe de travail et de réflexion autour du logement des jeunes

19/09/18

Mardi 11 septembre 2018 s’est tenu dans les locaux de la FAGE le premier groupe de travail et de réflexion autour du logement des jeunes, réunissant différents acteurs du monde du logement, de l’enseignement supérieur ou encore du monde étudiant.

Ce groupe de travail fut l’occasion d’échanger autour des constats traversant le monde du logement des jeunes aujourd’hui, mais également de formuler des préconisations pour aboutir, demain, à une politique du logement des jeunes efficace et adaptée à toutes et tous.

Aujourd’hui, le logement doit être considéré comme un espace de socialisation et d’accès à l’autonomie, mais il est encore trop souvent cantonné à sa fonction technique de simple abri sans prise en compte de l’ensemble des dimensions de l’habitat.

Pour que cette vision réductrice de l’habitat évolue, il est nécessaire de créer une culture commune entre l’ensemble des acteurs, y compris les jeunes, premiers concernés par le logement de demain.

Ce groupe de travail fut l’occasion pour des fédérations d’associations étudiantes d’exprimer leurs problématiques propres, à l’instar de l’Association Nationale des Etudiants Sages-Femmes (ANESF) qui a indiqué que les stages dans leur filière imposaient parfois d’avoir un double lieu de résidence, ou encore l’Association des Etudiants en Médecine de France (ANEMF) qui a ajouté la problématique du logement de court-séjour lié au service sanitaire.

Chaque acteur invité a pu donner son avis et, dans une logique de création d’une culture commune entre les acteurs, chacun a pu présenter ses enjeux et le prisme au travers duquel est traitée la question du logement des jeunes en son sein. Philippe Campinchi et Nicolas Delesque, les organisateurs des Rendez-vous du logement étudiant, ont rappelé à juste titre le rôle des associations étudiantes à ce sujet, à la fois actrices, mais également porteuses de plaidoyer, et cela en lien avec les autres acteurs. Elise Renaudin (AFEV) a rappelé l’aspect intégrateur de la colocation, notamment dans les villes que les jeunes ne connaissent pas, et l’ajout d’une dimension d’engagement permet d’aller encore plus loin dans cette dynamique d’intégration. Clothilde Marceau (CPU) a quant à elle rappelé que le travail autour du logement doit nécessairement se faire de manière partenariale, tout comme Catherine Graton (Fondation MACIF) qui a mis en avant la nécessité de coordonner les actions entre les différents acteurs. Mélanie Bourgeois (UNHAJ) a indiqué clairement que le logement est un lieu de vie et de construction de la citoyenneté. Elsa Filizetti (UNCLLAJ) a rappelé que si le monde du logement est complexe, il y a également une méconnaissance de la part des jeunes des aides et des structures d’accompagnement dans ce domaine.

Ces échanges ont permis dans un premier temps de dégager les grands sujets qui animent aujourd’hui le monde du logement des jeunes. Par la suite, les échanges se sont axés sur les moyens d’action au local. Clothilde Marceau (CPU) a indiqué que la FAGE est une structure faisant le lien entre les différents acteurs, le vice-président étudiant de l’université a la capacité de faire ce lien car in est inscrit sur un territoire. Zoé Chaloin (FNAU) a rebondi sur cette présentation en précisant qu’il s’agissait là de tout l’enjeux du diagnostic local, que chacun amène sa connaissance pour mutualiser et éviter des aberrations.

Alors que l’on pense souvent au public étudiant de manière spécifique, les échanges ont permis de montrer qu’il était nécessaire de s’inscrire davantage dans une vision de parcours, que les jeunes, aujourd’hui, connaissent différentes situations au cours de leur vie. Cela nécessite, comme cela a été précisé par plusieurs acteurs lors de ce groupe de travail d’avoir des réponses modulables et des offres touchant de nombreux publics.

Au-delà de la diversité des publics à prendre en compte, il est par ailleurs essentiel de concevoir des espaces d’échanges entre les différents acteurs, mais comme le précise Nicolas Delesque (RDVLE), il faut également que ces espaces soit ouvert à l’ensemble des acteurs : beaucoup sont encore fermés aux étudiants par exemple.

Pour finir, ces échanges riches ont permis de se saisir les enjeux transversaux, de faire se rencontrer différents acteurs, et de commencer à imaginer des solutions pour y répondre. Alors que la FAGE développe des projets autour de l’accès au logement des jeunes, il est essentiel de construire collectivement une vision inspirante des enjeux du logement avec l’ensemble des acteurs.

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