Le 1er juillet ouvrait en ligne une nouvelle
plateforme destinée à collecter la Contribution Vie Étudiante et de Campus,
nouveau préalable à l’inscription dans l’Enseignement Supérieur introduit par
la loi Orientation et Réussite des Étudiants.
Construite pour renforcer l’accès aux services
de vie étudiante proposés par les établissements et les CROUS, la création de
cette CVE-C d’un montant de 90€ intervient dans la temporalité de suppression
du régime de sécurité sociale étudiant, revendication historique de la FAGE, et
de la cotisation attenante de 217€.
Si la CVEC n’est pas un dispositif que la
FAGE appelait de ses vœux, elle présente néanmoins l’ambition de répondre à un
besoin impérieux, celui de proposer et renforcer des services de vie étudiante
trop souvent parents pauvres des arbitrages budgétaires.
Si l’objectif est louable, la FAGE dénonce
en revanche les écueils de cette nouvelle contribution pour le portefeuille
d’une partie des étudiants, minoritaire mais non négligeable, qui n’étaient
pas assujettis à la cotisation sécurité sociale et qui verront leurs frais de
rentrée augmenter. C’est le cas des étudiants de moins de 20 ans, des étudiants
salariés ou encore des étudiants dont le parcours d’études amenait une
affiliation précoce au régime général. Pour ces étudiants une solution
claire doit être trouvée par le gouvernement afin de ne pas précariser
davantage un public bien souvent sujet à des difficultés financières. Plus
globalement, c’est une refonte des aides sociales dans le sens d’une “Aide
Globale d’Autonomie” que la FAGE appel de ses vœux. C’est pourquoi la
FAGE sera extrêmement exigeante sur la qualité des services de vie étudiante
qui seront développés et qui devront favoriser la réussite étudiante en
améliorant concrètement les conditions de vie et d’études.
Au delà des écueils à combler, la CVE-C
représente une chance pour les étudiants éloignés des grands sites universitaires,
qui sont souvent délaissés par la centralisation des politiques de vie
étudiante sur les campus principaux. Une chance qui intervient pour les
étudiants des formations sanitaires et sociales dans la temporalité de leur
intégration à l’université, ouvrant ainsi le champ des possibles pour
concrétiser leur accès de fait aux services de vie étudiante que la FAGE
appelle de ses vœux depuis de nombreuses années ! C’est un rendez-vous à ne
pas manquer pour ces derniers.
Une mesure ambitieuse donc mais qui
nécessitera une coordination des acteurs au local pour mener des politiques
efficaces sur chaque site notamment sur les sites éloignés pour lesquels le
CROUS en tant qu’acteur central des politiques de vie étudiante aura un rôle
décisif auprès des établissements et des collectivités.
Enfin, la FAGE restera ferme dans les
négociations sur un élément clé : le contrôle de l’utilisation des fonds par
les étudiants. Si le renforcement des dispositifs est primordial et la
mesure ambitieuse, il n’en reste pas moins qu’elle repose sur un principe que
la FAGE saura rappeler : l’argent des étudiants destiné à la vie étudiante
doit être géré par les étudiants !
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