Le 24 mai 2017, le CESE se réunira en séance plénière pour la
présentation de l’étude sur le bilan et les perspectives du Service
Civique.
Le Service Civique ayant été au coeur de l’action des gouvernements
successifs sous le quinquennat de François Hollande, il apparait
nécessaire de tirer un bilan du dispositif et dresser des
perspectives. La FAGE salue le travail réalisé par Jean-François
Serres et Julien Blanchet ; il vient valider sa vision et appuie ses
contributions sur le dispositif depuis sa refondation en 2010.
En effet, la FAGE soutient depuis le début l’universalisation du
Service Civique et sa montée en charge qualitative et quantitative.
Elle a elle-même accueilli, à travers son réseau d’associations
étudiantes, plus de 200 volontaires dans le cadre des projets
d’innovation sociale qu’elle développe sur les campus.
Le Service Civique est véritablement un dispositif qui permet aux
jeunes engagés de sortir de leur zone de confort, d’aller vers
“l’autre” et de se confronter à la diversité. Cela en fait un
vecteur de cohésion sociale majeur pour notre Nation. Améliorer
la définition des missions en les adossant à des grandes causes
nationales, européennes et internationales permet ainsi de concourir
à une mission d’intérêt général d’ampleur et garantit au Service
Civique sa vocation résolument émancipatrice dans le champ de
l’engagement.
Le CESE souhaite, tout comme la FAGE, offrir la possibilité aux
jeunes engagés en Service Civique de mieux identifier les
compétences acquises. Il convient également de les valoriser
davantage auprès du monde socio-économique et du monde académique,
notamment par la validation de crédits ECTS.
Il est cependant indispensable d’être vigilant quant aux biais
susceptibles de nuire durablement au dispositif. D’abord, il
est essentiel que le Service Civique ne se substitue pas à
l’emploi ou à un stage. Sa vocation est émancipatrice ; elle
ne doit en aucun cas servir d’opportunité à un employeur. De plus,
le Service Civique ne doit pas devenir la seule voie d’engagement
pour les jeunes au détriment d’autres formes telles que le
bénévolat. Aussi, il est impératif que les pouvoirs publics
maintiennent un niveau élevé d’aides au tissu associatif, véritable
ciment invisible de la Nation. Enfin, rendre obligatoire un tel
dispositif lui ferait perdre son essence ; son aspect coercitif ne
permettra plus aux jeunes de s’y épanouir. Concurrencer le
volontariat en Service Civique par un Service National Obligatoire
d’un mois, constitue une aberration coûteuse et sans ambition. Il
est nécessaire d’investir dans ce qui fonctionne plutôt que de
ressortir le mythe républicain de la conscription obligatoire !
Au final, le Service Civique est véritablement un dispositif qui
marche, et qui mérite qu’on investisse dans son développement et sa
montée en charge. La FAGE appelle le Président de la République
et son gouvernement à maintenir, développer et promouvoir un
Service Civique volontaire, universel et indemnisé.
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