En s’éloignant des formes d’engagement traditionnelles, les citoyens ne se détournent ni de l’action collective, ni de la politique : c’est même tout à fait le contraire ! Les dernières générations sont probablement les plus sensibles à l’engagement citoyen, au monde qui les entoure, à la chose publique. Certes, cette sensibilité prend forme dans des codes et pratiques nouvelles, s’exprime par des choix et usages inédits, mais la réalité est là : nos concitoyens ne sont pas résignés à regarder le monde se (dé) faire sans agir. Ce choix du renouveau syndical, c’est avant tout celui de la remise en question des méthodes, des pratiques de nos organisations. En ce qui concerne les syndicats, les jeunes et les moins jeunes, par leurs choix électoraux, envoient un message clair : « Adieu le XXe siècle et bienvenue dans le monde de demain ! ». Ces choix sont un appel aux valeurs d’ouverture à l’autre et de respect de son altérité, de débat permanent et participatif, de démocratie sociale, de respect des avis divergents dans la construction d’un projet commun, dans la définition d’un cap collectif.
Les Français ne veulent plus être des cartes dans un syndicat ou un parti politique, ils veulent être acteurs du changement, renforcer leur pouvoir d’agir concrètement sur le quotidien et les causes qui les animent. Ils veulent et réclament des cadres d’engagements rénovés, démocratiques, participatifs, ouverts et en phase avec leur réalité. Est-ce à dire qu’ils ne souhaitent plus ni syndicats, ni partis politiques ? La réalité donne tort à cette analyse tant la volonté d’engagement des Français est soulignée par chaque étude sur le sujet, et par la réalité ressentie par les militants de terrain.
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