A l’occasion de l’élection présidentielle 2017, plusieurs candidats ont manifesté leur souhait de mettre un terme ou d’ouvrir le débat sur la question du RSSE. Ce fut notamment le cas des représentants des candidats Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron et François Fillon, lors de leur grand oral devant les militants de la FAGE le weekend dernier.
Plus encore, le candidat d’En Marche a fait savoir par voie de communiqué qu’il prenait l’engagement de rattacher les étudiants à la CNAM-TS s’il était élu Président de la République, reprenant la position emblématique de la FAGE.
Cette annonce a suscité de vives réactions chez les responsables mutualistes concernés ainsi que chez certaines organisations étudiantes et dans l’équipe de campagne de Benoît Hamon. Ils se sont tous les trois insurgés contre cette mesure, prétextant que le RSSE depuis sa réforme est beaucoup plus efficace et que les mutuelles étudiantes proposent aujourd’hui un haut niveau de qualité de service.
Quelle insulte pour tous les étudiants victimes des magouilles des mutuelles étudiantes, plus préoccupées à financer certaines organisations étudiantes que de réellement répondre aux besoins de santé des étudiants !
Un autre de leurs arguments en faveur du maintien du RSSE serait que les mutuelles étudiantes sont les acteurs de terrain les plus efficaces pour réaliser le travail de prévention spécifique aux étudiants. Dans le même temps, les étudiants font face à de nouveaux besoins sanitaires. Ainsi, d'après une enquête de l'INSERM, 20 % des étudiants sont concernés par la consommation de smart-drugs et par les troubles du comportement alimentaire. Quelles réponses apportent les mutuelles étudiantes face ces nouvelles nécessités ? Elles préfèrent se cantonner aux campagnes déjà existantes, parfois obsolètes et elles ne tiennent pas compte des évolutions des besoins du public étudiant. Ainsi, leur capacité d'adaptation et d'innovation en terme de prévention est nulle.
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