Les
découvertes de séropositivité n’ont cessé d’augmenter chez les 15-24 ans au
cours de la décennie écoulée. Un quart
des contaminations concernent aujourd’hui des jeunes âgés de 18 à 30 ans.
Face à ce constat, le niveau de
connaissance de l’infection ne progresse plus. Les recommandations des
experts sur l’éducation sexuelle, notamment en milieu scolaire, peinent encore
à devenir une réalité.
Fin 2013, le rapport du groupe d’experts Morlat, tout en
réaffirmant la primauté du préservatif dans la
stratégie de prévention, prônait d’appliquer
la loi existante, qui remonte au 4 juillet 2001, relative à l’éducation à la
sexualité « dans les écoles, les collèges et les lycées ». Le programme
prévoit en théorie « au moins trois séances annuelles » sans compter
les lieux d’écoute hors milieu scolaire, mais cela se réduit bien souvent dans
les faits à une séance annuelle. Des obligations légales « partiellement
ou inégalement appliquées », pointées du doigt par l’Inspection générale
des affaires sociales dans un rapport de 2009.
Malgré tout, les jeunes restent aujourd’hui les plus
informés sur la réalité du VIH même si en parallèle, ils sont les plus exposés
au risque. Entre 1994 et 2010, ce
niveau de connaissances n’a toutefois cessé de décroître pour les 18-30 ans. Si
la perception positive du préservatif est restée globalement stable sur cette
période, les doutes quant à son efficacité n’ont cessé d’augmenter, d’après l’enquête
KAPB – étude de référence sur les connaissances des Français face au VIH/sida. Depuis,
la dernière étude Ifop réalisée pour Sidaction et Élus locaux contre le sida en
novembre 2014, révélait qu’une grande
majorité des 15-24 ans (89 %) s’estimaient bien informés sur le VIH/sida,
des chiffres en constante hausse si l’on compare avec les sondages réalisés depuis
2007.
Mais l’épidémiologie relate
un autre constat : les statistiques rappellent que les jeunes
sont tout particulièrement concernés par les nouvelles contaminations. D’après
les données de l’Institut de veille sanitaire (InVS), les moins de 30 ans représentaient toujours le quart des découvertes de
séropositivité en 2013.
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