Préparer la rentrée en tant qu’élu.e

20/05/2016

Le 8 mai, la Ministre de l’enseignement supérieur annonçait la rentrée en partie dématérialisée. A l’inverse de la mi-mars, la rentrée en semi-présentiel laisse à la fois un temps de préparation, ainsi que l’opportunité de faire le bilan des mois passés. Les maquettes devront être adaptées pour prendre en considération de potentielles contraintes de regroupement.Le sujet commence à se poser au sein des universités, voici quelques pistes de réflexion soulevées par le GT suivi des élu.es.

Limiter l’impact du confinement

Le confinement, en plus d’avoir creusé les inégalités, a généré beaucoup de difficultés dans la continuité pédagogique. Si certaines formations ont su s’adapter et proposer des solutions permettant la continuité de progression des acquis d’apprentissage, d’autres n’ont pas été en capacité de maintenir un lien continu avec les étudiant.e.s. Généraliser les enquêtes pour identifier les étudiants en difficultés est une première étape afin d’anticiper au mieux les besoins des étudiant.e.s pour la rentrée.

Adapter les rythmes aux besoins des étudiants

Pour certains publics étudiants, comme ceux en fracture numérique, ou encore ceux ayant le plus de difficultés, les cours en distanciel auront creusé le décrochage. La rentrée doit prendre en compte cela. Pour y pallier, il est possible deproposer des cours de remédiation à la rentrée, fait par les universités ou les tutorats. 

De plus, la rentrée en semi-présentiel ne doit pas continuer à accentuer les décrochages de certain.e.s étudiant.e.s. L’université doit à ce titre identifier les publics les plus vulnérables et leur proposer davantage de cours en présentiel. Les étudiant.e.s subissant la fracture numérique, les étudiant.e.s inscrit.e.s à l’université avec des “oui si”, ou encore les étudiant.e.s ayant des difficultés d’apprentissage en L2 ou en L3 pourront se voir proposer davantage de cours en présentiel, en plus petits effectifs avec un taux d’encadrement plus important

Enfin l’université doit également identifier les cours qui ne pourront être enseignés à distance, et apporter une attention particulière notamment à ceux qui ont dû être neutralisés lors du semestre pair de cette année, afin de trouver des solutions de précaution sanitaire permettant leur maintien. 

Adapter les modalités d’évaluation 

A la rentrée comme en cette fin d’année, la FAGE s’oppose à la mise en place de partiels en ligne et en temps limités. Les examens doivent continuer à se dérouler dans un contexte favorable aux étudiant.e.s. Il est cependant envisageable d’organiser des examens en groupes réduits, des exposés ou des oraux en présentiel, dans le cadre du respect des règles de distanciation sociale. 

La question des stages est également préoccupante. Les étudiants n’ont aucune garantie que leurs stagespourront se dérouler à la rentrée, pour des raisons logistiques ou conjoncturelles. La FAGE demande à ce qu’un regard particulier soit porté aux stages obligatoires afin que, dès aujourd’hui,des réflexions soient menées et que les modalités d’évaluation offrent systématiquement une alternative.

Renforcer l’accompagnement

Plus que jamais, l’université doit se concentrer sur les publics les plus exposé.e.s en renforçant leur encadrement. Plusieurs solutions sont envisageables. De nombreux espaces numériques de travail permettent aux enseignant.e.s d’obtenir des données sur les taux de connexion de leurs étudiant.e.s. Celles-ci peuvent être utilisées, dans le respect des normes RGPD, dans le but de déceler plus facilement les étudiant.esur le point de décrocher, et de leur proposer des rendez-vous avec leur directeurs d’études permettant d’identifier la source du problème et de le résoudre. 

D’autre part, l’entraide doit également être renouvelée pour s’adapter à cette rentrée particulière. En effet, l’université est un lieu d’apprentissage sociale et doit le rester. Des groupes de travail entre les étudiant.e.s peuvent ainsi être définis pour qu'ils et elles ne soient pas isolé.e.s dans leurs apprentissages. Il est également nécessaire de faciliter le dialogue entre les étudiant.e.s et leurs enseignant.e.s, par une plateforme de messagerie instantanéedédiée par exemple.

Accès aux sites

L’accès aux sites universitaires doit être régulé et repensé sans laisser aucun;e étudiant.e de côté. En effet, les étudiant.es devront avoir accès aux lieux de restauration à tarification sociale, aux locaux des associations, aux bibliothèques universitaires, etc. Il est donc indispensable que des mesures de sécurité sanitaire soient renforcées afin de limiter les risques de contagion. De plus, du matériel hydro alcoolique ainsi que des masques pourront être distribués dans les centres de santé universitaire.

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