Ce colloque a vu se succéder, après avoir été ouvert par Gérard Larcher, le président du Sénat puis par l’historienne Michelle Perrot, deux tables rondes. Cette demi-journée a été l’occasion de témoigner, de confronter les points de vue, d’apporter des éclairages statistiques, de réfléchir à des solutions et montrer, une fois de plus, que la lutte en faveur de l’égalité femmes-hommes n’est pas vaine.
La première table ronde s’intéressait aux raisons de l’engagement associatif des femmes. Les intervenantes, aux profils très divers, allant de la présidente départementale de la fédération Familles rurales à Florence Montreynaud, auteure et militante féministe, ont pu venir parler de leur parcours, des raisons de leur engagement, des obstacles auxquels elles se sont heurtées. Cette table ronde a permis de réfléchir autour des enquêtes qui montrent que les raisons qui poussent les femmes et les hommes à s’engager, en tout cas celles que ceux-ci verbalisent lorsqu’on leur pose la question, sont différentes. Alors que les hommes s’engagent statistiquement plus pour mettre leurs capacités au service de leur association, les femmes répondent plus souvent qu’elles s’engagent pour la cause que défend leur association.
La seconde table ronde, au cours de laquelle une représentante de la FAGE est intervenue, a permis, quant à elle, d’échanger autour des leviers qui permettent de faciliter l’engagement associatif des femmes, à tous les échelons. Il faut en effet rappeler que le plafond de verre est aussi une réalité dans le monde associatif. Plus la taille et l’influence de l’association augmentent, moins les femmes sont nombreuses à exercer des responsabilités. Ces inégalités s’expliquent à la fois par l’autocensure inconsciente que s’imposent de nombreuses femmes mais aussi par les représentations de genre qu’ont chacun et chacune des autres, conduisant à un traitement différencié des uns et des autres.
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