Lutter contre les stéréotypes de la communication
Les stéréotypes à la base des discriminations de notre société sont présents partout. On les retrouve lorsque l’on parle d’”infirmière” uniquement, ou d’”assistante” et de “président”. Aujourd’hui, certaines formations sont particulièrement genrées. Dans le milieu de la recherche, les stéréotypes sont également présents : les professeur.e.s des universités, un des plus haut grade académique, sont aujourd’hui pour 74% des hommes. Plusieurs méthodes peuvent être mise en place pour diversifier les représentations :
Utiliser des méthodes d’animation de réunion en alternant les prises de parole
Planifier les prises de parole en amont
Faire adopter une communication inclusive par ses établissements d’enseignement supérieur
Diverses actions sont aujourd’hui menées par le réseau de la FAGE, c’est notamment le cas du Projet Femmes en Sciences de l’AFNEUS, qui vise à promouvoir la place des femmes scientifiques. Ce projet peut notamment être mis en avant pendant les journées portes ouvertes des établissements. Des initiatives sur le volet orientation peuvent également être mise en place comme le projet “What's the fac ?!”, qui prône une orientation sans stéréotype d’aucune sorte.
Lutter activement contre les discriminations
On considère que le changement des mœurs concernant l’éradication des discriminations passe par 3 étapes :
Les mesures répressives contre les violences verbales, physiques, …
Les mesures incitatives : méthode de mixité active
Un changement de mœurs via l’éducation et la sensibilisation
La mixité active est une mesure incitative permettant de favoriser un groupe de personnes victime de discriminations systématiques (liées au genre, à la religion, à la couleur de peau, …) afin de rétablir l’égalité des chances, des droits. Elle est utilisée lors de l’instauration d’un quota tel que le 6% obligatoire de personnes en situation de handicap pour les entreprises de plus de 20 salarié.e.s. Dans l’éducation, les IUT instaurent des quotas pour les personnes issues de baccalauréats professionnels.
Plusieurs leviers d’action existent afin de permettre la mixité active :
La parité obligatoire sur les listes
La parité alternée sur les postes de représentations
Des quotas du sexe le moins représenté / de la zone géographique la moins représentée
Des nomination de rapporteur.ice.s pour présenter des dossiers
Lutter contre les violences sexistes et sexuelles.
Les établissements d’enseignement supérieur et les associations étudiantes sont des lieux à risques dans le domaine des violences sexuelles. Les tabous qui subsistent à l’université, les rapports hiérarchiques, sont notamment des facteurs qui expliquent le lent changement et la dénonciation des phénomènes de harcèlement sexuel.
Plusieurs mesures ont été mise en place par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Iinnovation. Des feuilles de route contre les VSS, des schémas directeurs de lutte contre les discriminations sont des outils que prône le MESRI et dont les universités doivent se saisir. De plus, des référent.e.s égalité femmes-hommes doivent aujourd’hui être nommé.e.s dans tous les établissements.
Les élu.e.s peuvent agir pour :
Faire adopter une politique de prévention du harcèlement sexuel par leur établissement, notamment à travers la mise en place et l’amélioration des cellules d’écoute.
Prendre part à la mise en place des schémas directeurs de lutte contre les discriminations.
Mettre en place des outils pour animer des événements responsables, respectueux de chacun.e, inclusifs et sans danger
Développer une politique de formation en lien avec la lutte contre les discriminations, à destination des étudiantes et des agents des universités (formation continue, UE, amphi de rentrée, etc.)
Retrouvez plus d’information sur ce sujet ici.
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