La FAGE a été auditionnée par le CESE dans le cadre de cette saisine afin de partager sa vision du numérique et des apports pédagogiques pour l’enseignement supérieur.
A ce titre, la FAGE a pu développer une vision refusant tout effet de « mode » sur la question du numérique. L’utilisation du numérique ne doit en effet pas viser à reproduire ce que l’on fait déjà aujourd’hui (Mooc qui filment des cours magistraux, etc.) mais bien à réinviter l’existant.
Aussi, le numérique doit permettre pour la FAGE de débloquer trois paradigmes :
- L’enseignement centré sur l’étudiant, c’est à dire adopter une pédagogie active mettant l’apprentissage de l’étudiant au centre, et s’attachant plus à valoriser une logique essai-erreur plutôt qu’une logique de sanction pure.
- Le social learning, c’est à dire l’idée selon laquelle l’étudiant ne souhaite plus apprendre uniquement pour que son travail ne soit vu par un enseignant, corrigé trois mois après l’examen, mais que ses travaux soient vues par une communauté d’apprentissage.
- Le rôle et la place de l’enseignant, qui n’est plus vu comme une personne qui ne fait que sanctionner, mais comme un accompagnateur, un motivateur et un tuteur d’apprentissage.
Trois leviers doivent être mobilisés pour faire émerger une "culture numérique de l’apprentissage", à savoir la procédure d’accréditation piloté par le ministère, qui peut être incitative, la formation continue des enseignants chercheurs ainsi qu’une réflexion sur les lieux et les rythmes d’apprentissages, afin de tirer tout le potentiel des outils numériques.
Ainsi, la FAGE a développé une vision inclusive du numérique dans l’enseignement, et en particulier dans l’enseignement supérieur, en ne le considérant par comme une finalité, mais bien comme un moyen de rénover les pratiques pédagogiques.
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