Mardi, Hugues Fourage, le porte parole du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale annonçait l’ouverture, avec l’aval du Gouvernement, d’un groupe de travail devant déterminer les modalités de mise en place d’un service obligatoire non indemnisé, pour tous les jeunes de 16 à 26 ans. Cette annonce acte un revirement inacceptable alors que le Gouvernement s’engageait, il y a quelques jours, à investir dans le dispositif actuel de service civique pour permettre à chaque jeune qui le souhaite de s’engager.
La FAGE tient à rappeler sa ferme opposition à une telle proposition qui s’apparente plus à de la stigmatisation et à une punition collective de la jeunesse qu’à une volonté d’oeuvrer au développement du sens citoyen.
Il convient de rappeler que les jeunes témoignent déjà massivement de leur volonté d’engagement : il suffit de constater le nombre de demandes de missions de service civique pour s’en convaincre. La FAGE appelle avec fermeté le Gouvernement à refuser la volonté d’affichage des députés socialistes et à y préférer un investissement concret dans le service civique, dispositif n’ayant plus besoin de faire preuve de son efficacité.
Encore une fois, c’est sans aucune consultation de la jeunesse que des responsables politiques tentent de prêcher pour une solution dessinée à la hâte sur un coin de table du Palais Bourbon, bien loin de la réalité quotidienne des jeunes de France.
Las, les jeunes ne toléreront pas d’être menacés de peines de prison et d’amendes s’il ne se soumettent pas à un service forcé de six à douze mois.
Las, les jeunes n’accepteront aucunement d’être encore une fois utilisés comme item d’une opportuniste politique d’affichage.
La FAGE souhaite rappeler que la démarche civique ne s’impose pas, elle s’apprend.
Doit-on rendre les jeunes coupables d’une situation dont ils sont les premières victimes ? L’hypocrisie de la situation est insoutenable : alors que l’égalité d’accès à l’éducation est de moins en moins garantie, alors que les aides apportées aux associations agissant au quotidien sur le terrain sont en diminution constante, alors que l’ensemble des acteurs concernés appellent de leur voeux à un déploiement massif du service civique plutôt qu’à celui d’un dispositif coercitif, on voudrait nous faire croire que six mois de travaux forcés régleront les maux de notre société. Mesdames et Messieurs les députés, la jeunesse attend plus de sérieux et de considération.
La FAGE attend un engagement ferme du Gouvernement à investir dans le déploiement du service civique plutôt que dans la création d’un dispositif coercitif inutile.
La FAGE restera mobilisée et entend contrer par tous les moyens toute mesure visant à induire une obligation au sein du service civique.
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