Le Conseil d’Administration du CNOUS est l’organe délibératif. Il définit la politique générale appliquée à l’ensemble du réseau, répartit les crédits budgétaires. Le C.A du CNOUS est composé de 27 membres :

• Le président est une personnalité qualifiée nommée par le ou la Ministre chargé-e de l’enseignement supérieur et de la recherche
• 8 représentants de l’État, issus de différents ministères (Enseignement Supérieur et Recherche, Budget, Logement, Affaires Sociales, Affaires Étrangères)
• 8 représentants étudiants élus
• 3 représentants des personnels, désignés par les syndicats représentatifs
• 3 présidents d’universités ou directeurs d’établissements d’enseignement supérieur dont un établissement privé
• 4 personnalités qualifiées dont 2 choisies parmi les propositions des élus étudiants
• À titre consultatif : le directeur du CNOUS et d’autres personnalités

Les élus étudiants siégeant au CNOUS sont avant tout des élus étudiants locaux, ayant un mandat en conseil d’administration de leur CROUS.

La représentation des étudiants en France permet à la FAGE d’être présente à tous les niveaux de décision et de consultation sur les dispositifs relatifs à la vie étudiante. Même si le nombre de « sièges étudiants » n’est pas suffisant au sein du CNOUS au regard de son histoire, la FAGE ne doit pourtant jamais arrêter de porter haut et fort la voix étudiante, l’aspiration de la jeunesse. Les élus CNOUS de la FAGE n’ont eu de cesse de saisir toutes les possibilités pour se faire entendre, pour développer le rôle et l’importance de la voix étudiante et du réseau associatif, aussi bien dans le cadre formel du conseil que dans l’ensemble des commissions. L’investissement de l’équipe nationale, en lien systématique avec les élus étudiants locaux, l’expertise, le pragmatisme et la force de ses propositions ont considérablement affirmé le rôle incontournable de la FAGE dans le paysage de la représentation et de la défense des droits et des intérêts des étudiants.

La FAGE demande une refonte du système d’aides sociales devant se concrétiser par la mise en place de l’Aide Globale d’Indépendance.

L’AGI est une mesure de justice et de simplification. Mettant fin aux effets de seuils, le volet « bourses » de l’AGI s’appuie sur la revalorisation des montants de bourses et la mise en place d’une progressivité permettant de doubler le nombre d’étudiants boursiers. Simplifié, le système que propose la FAGE permet d’inclure au Dossier Social Étudiant les demandes d’Aides au Logement. L’AGI permet donc aux étudiants de soumettre par un seul dossier une demande d’aide sociale calculée sur critères sociaux et une demande d’aide au logementuniverselle et adaptée au bassin de vie.

Afin que ne subsiste aucune inégalité liée au territoire ou à la filière d’études, la FAGE demande à ce que le CROUS soit le Guichet Unique des aides sociales et concerne tous les étudiants.

L’investissement de l’État doit se concentrer sur la restauration et le logement social. L’augmentation constante du prix du ticket RU met en péril la vocation sociale de l’activité de restauration des CROUS : son montant doit être gelé !

Le logement représente la moitié d’un budget étudiant. Améliorer la qualité de vie de nos pairs passe par des mesures fortes sur ce plan. La FAGE exige que le parc de logements sociaux soit rénové et étendu. L’encadrement des loyers de logements de petites surfaces doit être mis en place. Une véritable campagne de promotion de la Clé devra être menée, et le dispositif devra s’ouvrir à l’ensemble de la jeunesse, comme le prévoyait la GUL.

Le non-recours aux soins est une problématique prégnante. La FAGE souhaite que les CROUS soient dotés d’une mission « Santé et bien-être étudiant » et se voient confier la gestion des Centres de Santé Universitaires et de la prévention en milieu étudiant. La FAGE exige que la sécurité sociale des étudiants soit gérée par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et non plus par les mutuelles étudiantes.

Il est nécessaire de protéger et défendre le service public du réseau des œuvres, pour qu’il soit efficace, innovant, flexible et au plus près des besoins des étudiants. Exiger un investissement public fort, c’est pérenniser dans le temps le réseau des œuvres et ses missions au service de l’amélioration des conditions de vie et d’études de tous les étudiants. Cependant, confronté au bouleversement de son modèle économique, l’avenir du réseau des œuvres se joue aussi dans l’innovation sociale.

Avec un troisième acte de décentralisation aujourd’hui en cours et une montée en puissance des collectivités, et notamment des régions, le réseau des œuvres doit s’adapter à un nouveau rapport de force territorial et entrer en dialogue structuré avec l’ensemble des acteurs.

De ce fait, les élus CNOUS de la FAGE accompagneront les élus CROUS dans leur implication sur leurs territoires respectifs, dans leurs relations aux collectivités ou encore dans la construction des schémas directeurs de la vie étudiante et des différentes politiques de site.

Enfin, en acteur du développement économique local, les CROUS doivent privilégier les circuits courts et ainsi participer activement au développement de l’économie locale.

Les élus CNOUS de la FAGE souhaitent que les projets de développement et de re-déploiement des services du réseau des œuvres se fassent dans une approche écologique et privilégient un modèle économique durable, un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable.

Une gestion militante des œuvres doit être concomitante avec l’implication des étudiants dans le développement et la pérennisation des actions des CROUS. Les élus de la FAGE seront placés au cœur de la démarche de démocratie participative de la FAGE, qu’ils soient élus en Conseil de Vie en Résidence, au CROUS ou au CNOUS, et demanderont la mise en place de plateformes participatives à destination des étudiants.

Les élus CNOUS seront également un appui pour les élus CROUS dans leur soutien aux initiatives étudiantes locales. Qu’elles soient solidaires, comme les AGORAé, ou à visée culturelle, il est important de valoriser ces initiatives.

La culture doit être mise au service de l’émancipation des esprits et accessible aux étudiants dans les différents lieux de vie étudiants, les restaurants universitaires et les cités U.

Enfin, il n’existe aujourd’hui aucun dispositif pour permettre à l’étudiant de faire une pause dans ses études. Il est cependant essentiel de considérer l’acquisition de compétences annexes comme une plus-value en matière de développement pour les jeunes. C’est pourquoi les élus CNOUS de la FAGE militeront pour la mise en place d’un dispositif d’année de césure assurant un statut sécurisant et universel ainsi qu’un accès à des droits sociaux garantissant épanouissement et valorisation de l’expérience.