En matière de sexualité, ces
conduites à risque peuvent avoir des répercussions à court et plus long termes
et concernent aussi bien les hommes que les femmes. Certains risques, comme les
maladies sexuellement transmissibles, sont partagés. D’autres risques ont des
répercussions qui incombent parfois uniquement aux jeunes femmes, comme les
grossesses non prévues. À ces risques peut se greffer un contexte de violences
sexuelles subies à des âges où la sexualité se déroule moins souvent qu’à l’âge
adulte dans le cadre d’une relation amoureuse stable.
En France, les indicateurs liés à
l’entrée dans la sexualité et à la contraception témoignent globalement d’une
prise de conscience et d’une responsabilité des jeunes en la matière, avec
notamment une utilisation élevée du préservatif lors du premier rapport sexuel
et une bonne couverture contraceptive chez les adolescentes et les jeunes femmes.
Toutefois, en évolution, le
recours à la pilule a diminué de l’ordre de 5 % entre 2000 et 2010. Cette baisse
est plus importante chez les 20-24 ans (– 10 %) et surtout non compensée par le
report vers d’autres méthodes contraceptives, notamment en raison :
Du coût élevé de la pilule
De sa faible prise en charge par la sécurité sociale et les
mutuelles
Des difficultés économiques auxquelles sont confrontées les jeunes
femmes
De plus, malgré la couverture
contraceptive élevée chez les jeunes filles, la part des grossesses non prévues
reste élevée. Ainsi 8 % des jeunes femmes de 15-19 ans déclarent une grossesse
non prévue au cours des cinq dernières années, un pourcentage qui s’élève à 15
% parmi les 20-24 ans (baromètre Santé 2010).
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