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17/11/14
L’alimentation est aujourd’hui le deuxième poste de dépense pour les étudiants après le logement. En moyenne, un étudiant dépensera 159€/mois (source enquête OVE 2011 + évolution de l’indice des prix à la consommation). Mais derrière ce chiffre se cachent de grandes disparités, ainsi, selon une étude (réalisée en 2012 dans le cadre de la mise en place de l’AGORAé sur 500 étudiants lillois par la FEUCL, fédération membre de la FAGE), 22% des sondés déclarent prendre un repas réduit au moins 2 fois par semaine. Ce constat est partagé puisqu’une étude réalisée dans le même cadre par Fédélor (également membre de la FAGE) pointe le fait que 40% seulement des répondants déclarent manger un petit déjeuner équilibré. Au travers de ces chiffres transparait une alimentation reléguée au second plan par nombre d’étudiants que ce soit pour des raisons de coût mais aussi de temps ou de savoir-faire.
Forte de cette amorce de constat, la FAGE a initié au cours du 1er semestre 2014 une démarche visant à s’emparer pleinement de cette thématique. Ainsi, les équipes de l’association Planète d’Entrepreneurs (qui travaillaient en parallèle sur l’évaluation de la plus-value-sociale des AGORAé) ont réalisé une mission visant à préparer la mise en place d’une étude portant sur les régimes alimentaires des étudiants. L’objectif à terme étant d’identifier les leviers d’action possibles afin d’agir efficacement sur cet élément. Planète d’Entrepreneur a ainsi réalisé un panorama des méthodes d’enquête alimentaire et des recommandations pour la mise en œuvre d’une telle enquête par la FAGE. Les recherches se sont basées sur 14 études menées par des instituts officiels, jouissant souvent d’une expertise dans le domaine, et sur des méthodes reconnues tant en France et qu’au niveau international.
A la suite de cette étape, la FAGE a entamé à partir de septembre 2014 un partenariat avec l’association « De mon assiette à notre planète » et le cabinet Epistème (étude et conseil en sociologie de l’alimentation) en lien avec la fondation Carrefour. L’objectif est de mettre un plan d’actions en 3 étapes :
La compréhension de la précarité alimentaire chez les étudiants, via des entretiens qualitatifs et une étude quantitative
La montée en compétence des étudiants sur les questions d’alimentation en mettant en place des ateliers d’échanges de pratiques et de savoir sur toutes les dimensions de l’alimentation (cuisine, bases nutritionnelles, lecture d’étiquette, lutte contre le gaspillage, etc.)
La formation des étudiants pour qu’ils deviennent acteurs de la lutte contre la précarité alimentaire. Cela passe par la création d’un guide, de fiches vidéo et d’un support de formation nouveau à destination du réseau de la FAGE.
Toutes ces étapes illustrent bien le cheminement qu’est celui de la FAGE, actrice de l’innovation sociale au service des étudiants. En effet, à la base de tout nouveau projet se trouve un constat : ici la précarité alimentaire. Ensuite - et si cela est pertinent notamment à la vue des dispositifs déjà existants - apporter une réponse par le projet, co-construite avec les experts de la thématique. La FAGE privilégie toujours l’approche par les pairs qui apporte un effet démultiplicateur à l’efficacité de la campagne. C’est donc dans cette optique que la dernière étape de ce projet consiste à former des étudiants pour qu’ils puissent ensuite au local apporter une réponse au constat préalablement dressé de précarité alimentaire.
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