Alors qu'une nouvelle campagne contre l'alcool au volant (intitulée « Avant de mourir, je veux...") a été lancée mardi 8 avril par la Prévention Routière, il est nécessaire pour les associations étudiantes de se saisir, toujours plus nombreuses, de cette problématique. En effet, les accidents de la route demeurent la première cause de mortalité chez les jeunes de 18 à 24 ans, qui ne représentent que 4 % des automobilistes mais 21 % des tués en 2013.¹

La prévention en matière d'alcool au volant doit se faire autant avant, pendant qu'après la période « à risque(s) ». Ainsi, une bonne partie des personnes qui liront ces lignes auront certainement déjà eu l'occasion d'organiser une action de prévention à destination des étudiants. Pour les autres et pour ceux qui souhaiteraient organiser à nouveau ce type d'évènement sur leur campus, n'oubliez pas que la FAGE propose tout un kit de mobilisation pour vos actions de sécurité routière. Des éthylotests chimiques ainsi que des outils de communication de la campagne nationale « SAM » de la Sécurité Routière sont disponibles dans ce kit.

Lors de vos soirées et évènements proposant de l'alcool à la vente, le label « Soirée Etudiante Responsable » de la FAGE permettra de mettre en avant votre engagement et ainsi d'obtenir davantage de matériel de prévention auprès de vos partenaires institutionnels.

Enfin, et c'est souvent la partie délaissée de la prévention, il est nécessaire de penser à l'après soirée. En effet, il est admis qu'une personne élimine en moyenne 0,15 g d'alcool par litre de sang et par heure. À ce rythme, il faut un peu plus de trois heures pour éliminer complètement une pinte de bière (50 cl).

Dans le cadre d'une soirée plus arrosée, une personne ayant consommé 5 verres d'un alcool fort (type vodka, rhum, etc.) jusqu'à 4h00 du matin sera dans l'incapacité de conduire jusqu'à 9h00 (heure à partir de laquelle il redescend sous le seuil légal autorisé de 0,5 g/L) et devra même attendre jusqu'à plus de 12h00 pour que l'alcool ait été complètement éliminé par son organisme. Ces délais augmentant d'autant plus dans le cadre de soirées dans la sphère privée et lorsque les organisateurs de la soirée ne respectent pas les « doses bar » couramment admises. ²

Dès lors, il apparaît indispensable de toujours pouvoir être en possession d'un éthylotest avant de reprendre le volant en lendemain de soirée, en particulier dès le matin. Au-delà du risque physique évident, les sanctions pénales peuvent être également lourdes :

• Pour une alcoolémie supérieure ou égale à 0,5 et inférieure à 0,8 g par litre de sang (contravention) : une amende de 135 euros, la perte de six points et le risque de voir son permis de conduire suspendu (article R. 234-1 du Code de la route).
• Pour une alcoolémie supérieure ou égale à 0,8 g par litre de sang (délit) : jusqu'à deux ans d'emprisonnement, une amende pouvant atteindre 4 500 euros, l'immobilisation du véhicule, la suspension (voire l'annulation) du permis de conduire et la perte de six points (articles L. 234-1 et L. 234-2 du Code de la Route).

De plus, selon les contrats d'assurance, la prise en charge des dégâts matériels et physiques peut être remise en cause dans le cas d'un accident sous l'emprise de l'alcool.

Enfin, et c'est une première, un Montpelliérain a été condamné mardi 4 mars à six mois de prison ferme pour avoir laissé un ami prendre le volant en état d'ivresse.³
On espère que ce n'est cependant pas ce dernier argument qui vous aura convaincu, mais bien la résolution de prendre soin de vous et de vos proches en matière d'alcool au volant !