Il y a une semaine, la FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes), dont la Fédé B est membre, publiait son indicateur du coût de la rentrée étudiante en France. Il a révélé une augmentation de 2 % de celui-ci par rapport à 2012. C'est sur le modèle de la FAGE que s'est appuyé la Fédé B afin de mettre en lumière la situation spécifique des étudiants de Bretagne Occidentale.

Ainsi, le coût de la rentrée comporte les frais de la vie courante, dont un étudiant devra s'acquitter tous les mois et les frais inhérents au mois de septembre. En tête de file des postes de dépense, le loyer et les charges qui l'accompagnent qui représentent en moyenne 372 € pour Brest et 318 € pour Quimper. Les dépenses pour l'alimentaire, les produits d'hygiène et d'entretien s'élèvent quant à elles à 284,16 €. Au final, un étudiant finistérien voit son budget mensuel s'élever à plus de 900€. A cela viennent s'ajouter les frais spécifiques au mois de septembre comme la cotisation à la sécurité sociale de 211 € ou encore l'achat du matériel pédagogique à 215€. Si ces 2 172 € à avancer au mois de septembre sont moins élevés que la moyenne de 2 370 € pour le reste du territoire français, les étudiants finistériens ne sont pas plus à l'abri des sacrifices.

En effet, un étudiant breton devra débourser 295€ en moyenne pour souscrire à une complémentaire santé ce qui est plus cher qu'ailleurs. Au-delà du tarif élevé, la facilité à joindre les mutuelles étudiantes ou leur délai de remboursement sont également pointés du doigt. Ceci rend l'accès aux soins toujours plus difficile pour les étudiants, dont 12% de ceux qui ont renoncé à voir un médecin l'ont fait par manque de moyens. Aussi, il semble qu'il soit de plus en plus urgent d'ouvrir le dossier de la mutualité étudiant afin de redresser un système défectueux.

Par ailleurs, l'indicateur global correspond aux dépenses d'un étudiant en licence universitaire, soit avec des droits d'inscriptions à 183 €. Toutefois, tous les étudiants brestois ne logent pas à la même enseigne. En effet, les étudiants du tout nouvel Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie de Brest devront débourser 6 000 € supplémentaires pour accéder à leur formation. Aussi, c'est plus de 8 000€ qu'un jeune brestois devrait investir à la rentrée pour étudier. Cette somme étant hors de portée de bien des familles, cela oblige l'étudiant à contracter un prêt, souscrire au contrat coercitif proposé par la région ou tout simplement renoncer à ces études.

Devant ce coût de la rentrée qui met en péril la démocratisation de l'enseignement supérieur, le gouvernement a entendu les revendications de la FAGE et de son réseau, proposant un système de cautionnement solidaire pour les étudiants les plus défavorisés et entamant une réforme des aides sociales étudiantes. La Fédé B salue ce premier pas mais insiste pour que la réforme aboutisse à une Aide Globale d'Indépendance qui bénéficierait à la moitié des étudiants.