Rapport Berger : La FAGE entendue !

18/12/2012

Lundi 17 décembre, Vincent Berger, rapporteur général des Assises de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, a remis le rapport du comité de pilotage au Président de la République. Ce document comportant 135 propositions, sera la base de la loi d'orientation annoncée pour le printemps 2013.

Sans surprise, le rapport reprend les propositions qui avaient été présentées lors des dernières consultations nationales. La FAGE se réjouit de voir que certaines des priorités qu'elle avait relevées dans l'intérêt des étudiants soient confortées dans le document final remis au chef de l'État. Lors des Assises nationales au Collège de France, la FAGE avait formulé un certain nombre de critiques qui ont pour partie été entendues.

Le versement de la taxe d'apprentissage aux universités, la reconnaissance du doctorat par la fonction publique, l'obligation d'une formation à la pédagogie des enseignants-chercheurs sont autant de propositions que la FAGE avait exposées dans sa contribution aux Assises.

Alors que le paysage de l'enseignement supérieur en France est particulièrement flou, le rapporteur a choisi de faire siennes les propositions de la FAGE en préconisant, dans ce document, de rapprocher les différentes formations d'enseignement supérieur de l'université comme par exemple les CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Écoles) ou les formations sanitaires et sociales. Pour autant, la FAGE regrette que le comité de pilotage ne soit pas allé plus loin dans cette logique d'intégration universitaire.

La FAGE se félicite de voir que le rapport mette le doigt sur la situation particulièrement difficile vécue par les étudiants en PACES. C'est avec les organisations représentants ces étudiants que les solutions doivent être trouvées.

Le rapport propose que le CROUS soit le guichet unique des aides sociales étudiantes tout en appelant de ses voeux la création de l'Aide Globale d'Indépendance (AGI), reprenant ainsi deux propositions de la FAGE. Si la FAGE est globalement satisfaite de ces propositions, elle regrette la timidité avec laquelle elles sont formulées.

La FAGE souhaite que lors de l'élaboration de la loi, les parlementaires approfondissent le travail engagé, notamment sur l'intégration universitaire ou sur la gouvernance des universités, afin de faire de cette réforme une remise à plat de notre système d'enseignement supérieur et de recherche. De même, la question des écoles privées est quasiment éludée alors que de réelles difficultés se posent en termes de représentation étudiante, d'accessibilité, d'adossement à la recherche ou même d'insertion professionnelle.

La FAGE demande que les financements nécessaires à la conduite d'une réelle réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche soient garantis, alors même que le CNESER a refusé hier un budget notoirement insuffisant pour les établissements d'enseignement supérieur.

La FAGE considère nécessaire que le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche établisse un véritable « plan d'action » pour fournir les étapes législatives et réglementaires de la réforme afin d'éviter toute précipitation.

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