Depuis de nombreuses années, l'ANEMF, l’ANEPF, l’ANESF, la FNEK, l’UNECD et la FAGE travaillent ensemble sur l’accès aux études de maïeutique, médecine, odontologie, pharmacie, et kinésithérapie. Nos réflexions n'ont cessé pour construire une réforme qui solutionnerait la multitude de problématiques passées rongeant le quotidien des étudiants et étudiantes en PACES. Croisant nos expertises, ressentis et besoins, nous rejoignant unanimement sur les constats d'échec et sur les solutions pour les résoudre, notre collaboration a permis de mener sur le long terme un travail de fond rigoureux, vigilant à chacun et chacune dans l'intérêt de tous et toutes.

En septembre 2020, alors que nous dénoncions depuis plusieurs mois l'arrivée trop tardive de textes trop flous ne suivant pas les volontés étudiantes initiales, la Réforme d'Entrée en Études de Santé (REES) est mise en place. Il ne faudra pas attendre pour découvrir les innombrables manquements et problématiques. Dès novembre 2020, le premier rapport REES (1) paraît, témoin de problèmes initiaux et listant de premières rectifications fondamentales pour garantir la mise en place de cette réforme.

Durant plus de trois ans, les représentations étudiantes locales et nationales se sont efforcées de trouver une place dans les instances leur permettant de corriger une réforme qui n'avait plus rien à voir avec celle qu'elle avait demandée. 

Sur demande étudiante, au terme de trois années fastidieuses faisant face aux lenteurs administratives, à des volontés politiques contradictoires entre territoires et à de multiples contraintes surajoutées, les fédérations étudiantes en santé dressent conjointement un second état des lieux de la REES.

 Le présent Rapport REES 2024 constitue un prérequis indispensable à la poursuite des réflexions, en reprenant les constats établis dans le rapport de 2020 et en les soumettant à une nouvelle évaluation. Ce rapport vise à examiner la situation actuelle, mettant en lumière les problématiques persistantes et offrant des solutions pour y répondre de manière adéquate.

Bien que la filière kinésithérapie ne soit pas incluse dans les textes cadrant la REES, il nous semble nécessaire et évident de mener ce travail de réflexion en collaboration avec la Fédération Nationale des Étudiant·e·s en Kinésithérapie. Les plus de 2000 étudiants et étudiantes qui entrent chaque année en formation de kinésithérapie, via ce même processus de sélection qui fait l’objet de notre rapport, ne doivent pas être laissés de côté.