COVID 19 - Préparer la rentrée et les examens

20/04/2016

En ce deuxième mois de COVID, de nouvelles problématiques attendent les étudiant.e.s. La FAGE décrypte pour vous les enjeux actuels et les règlementations existantes.

Les modalités d’examen :

Les examens sont la principale préoccupation actuelle de beaucoup d’étudiant.e.s. Les modalités classiques ne pouvant s’appliquer, des solutions palliatives ont été mises en place, principalement par le biais du numérique. La loi autorise plusieurs dispositifs : les examens virtuels, QCM en ligne, oraux en ligne ou au téléphone, les devoirs maisons... La neutralisation de certaines UE ne doit intervenir que lorsqu’il est en effet impossible d’évaluer les connaissances et compétences visée par une UE (Stage, TP, mise en situation professionnelle). La neutralisation d’un semestre entier, tout comme la délivrance d’une même note pour tout le monde n’est pas autorisé. En effet la DGESIP1 rappelle qu' “ un établissement n’est pas autorisé à prendre une décision qui contreviendrait aux conditions dans lesquelles l’accréditation de ses diplômes nationaux a été autorisée. Or, tel serait évidemment le cas s’il décidait de ne pas évaluer les connaissances et compétences acquises par un.e étudiant.e (en validant un semestre ou en attribuant une note « automatique »).”

Face à cela, il est nécessaire de prendre en compte les difficultés d’accès à la continuité pédagogique de certain.e.sétudiant.e.s, ne possédant pas une connexion internet suffisante et un matériel informatique suffisant. 

Voici plusieurs points d’alerte nécessitant la vigilance des élu.e.s

Limiter au maximum l’impact de la fracture numérique : 

Le numérique est le principal outil la continuité pédagogique aujourd’hui. Pour permettre à chaque étudiant.e de bénéficier de l’accès à un ordinateur et à une connexion internet, plusieurs solutions peuvent être mises en place par les universités : 

  • Inciter aux prêts de matériel informatique par l’université
  • La mise à disposition par le FSDIE social et la CVEC d’un fond d’aide à l’acquisition de matériel informatique ou bien la distribution de clefs 4G aux étudiant.e.s, afin que ces derniers bénéficient d’une connexion internet.

La fracture numérique reste cependant inévitable. Dans de nombreuses universités, des enquêtes par SMS ont donc été mises en œuvre afin de prendre contact avec les étudiant.e.s les plus isolé.e.s.

Pour cela, la FAGE propose des modalités d’examens aménagées selon les conditions suivantes :

  • L’ensemble des examens de la première session des semestres impairs doivent évaluer les cours ayant eu lieu avant le 13 mars 2020, et cela uniquement par le moyen de devoirs-maison à rendre dans un délai long afin de ne pas créer une rupture d’égalité avec les étudiant.e.s n’ayant qu’un accès limité aux ressources internet. Pour cette même raison, les examens en temps limité doivent être évités à tout prix. Dans le cas où l’étudiant.e n’a pas accès à du matériel informatique, un appel doit être passé par téléphone. Il est également envisageable de lui remettre les devoirs par voie postale, comme cela se fait dans l’éducation nationale.
  • Une seconde session doit être maintenue, pour le premiercomme pour le second semestre. Malgré cette période de confinement et l’évolution des modalités de contrôles de connaissances, les universités doivent respecter les textes qui régissent les formations.Par conséquent le droit à la seconde chance doit être conservé. Afin de comprendre les raisons de l’échec des étudiant.e.s, un appel doit être passé par les responsables pédagogiques, afin que les modalités d’examen correspondent aux ressources dont ils et elles disposentDans tous les cas, la FAGE demande àce que l’étudiant.ene soit pas contraint.sde passer un rattrapage en ligne dans un temps limité.

Apporter un soutien financière nécessaire aux étudiants dans le besoin

La crise du COVID 19 entraine pour de nombreux jeunes la perte d’un emploi ou d’un stage, aggravant les situations de précarité, déjà omniprésente. Les jeunes sont en effet particulièrement exposés aux emplois précaires : job étudiant non déclaré, intérim, extra, auto-entrepreneur oucoursier... Des aides sociales doivent aujourd’hui compenser ces pertes. Une partie du fond de la CVEC a pu ainsi être destinée à cet effet, avec des modalités d’attribution exceptionnelles, particulièrement rapides. 

Malheureusement, beaucoup d’étudiant.e.s ne pourront justifier leur manque de revenu. Par ailleurs, les facteurs de précarité sont aggravés par les mesures de gestion de crise: la fermeture des restaurations universitaire entrainent une hausse du coût de la restauration à domicile chez les étudiant.e.s. De nombreux témoignages sont alarmants, indiquant que certain.e.s sont contraint.e.s de ne manger qu’une fois par jour. A cette fin, les critères d’attribution de ces aides doivent bien prendre en compte les besoins de chacun.e et non les revenus en moins.

Amorcer la rentrée 

Malgré les efforts considérables de la communauté enseignante, force est de constater que la crise du COVID 19 a creusé les inégalités dans l’apprentissage. Pour ne pas aggraver davantage ce décalage, il est nécessaire de tirer le bilan de l’impact du COVID 19 sur l’accès à l’éducation. Chaque établissement doit être en mesure d'identifier les lacunes dont souffrent les étudiant.e.s, et proposer pour ceux qui le souhaitent, des parcours de remédiation à la rentrée prochaine, avec des aménagements d’emploi du temps correspondant à leur besoin. Plusieurs possibilités existent : cours en effectif réduit, tutorat par des associations étudiantes ou par des étudiant.e.s salariés, cours supplémentaires, etc. Les élu.e.s doivent donc anticiper la rentrée et être force de proposition sur ce point.

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