Depuis le constat n’a pas évolué et s’est même accentué. Ainsi, un rapport de l’IGAS2 auquel a participé François Chérèque et remis au Premier Ministre le 26 janvier 2015 relève qu’entre 2011 et 2012 le taux de pauvreté des étudiants a augmenté. Ce dernier est passé de 18,9% à 19,1%. Si cette hausse peut sembler anecdotique, il est néanmoins à noter que seuls les étudiants, les familles monoparentales et les mineurs voient leur taux de pauvreté augmenter.
De plus, la dernière enquête de l’OVE3 met en lumière le fait que 54% des étudiants déclarent rencontrer des difficultés financières. Il faut ajouter à cela le fait que le coût de la vie pour les étudiants augmente fortement : ainsi selon les enquêtes du coût de la rentrée de la FAGE, entre 2002 et 20124, ce dernier a augmenté de 50% soit 33 points de plus que l’inflation. Encore en 2014, ce coût de la rentrée a augmenté de 1,5%5 alors que les bourses n’ont dans le même temps été revalorisées que de 0,7%.
Afin de faire face, les budgets alimentation et santé sont les premiers à être sacrifiés par les étudiants. Ainsi, selon l’OVE, en 2013, 13% des étudiants ont renoncé à se soigner pour des raisons financières. L’indicateur FAGE du coût de la rentrée de 2014 met ainsi en lumière une augmentation de 10€ de la cotisation de sécurité sociale et de 72€ du tarif moyen d’une complémentaire depuis 2011. Il est à noter que ce budget est celui qui a le plus augmenté depuis 2002 après le logement.
Face à cette situation, le recours au salariat se normalise, ainsi selon l’OVE, en 2013, 45% des étudiants exercent une activité rémunérée pendant l’année universitaire, parmi eux, 19% exercent une activité concurrente ou très concurrente des études ce qui représente une augmentation de 3 points par rapport à 2010.
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