Depuis maintenant près de 6 ans, une révolution pédagogique est en marche. Très nettement plébiscitée par les étudiants des Universités de Strasbourg et d’Avignon dans lesquelles elle s’opère, le contrôle continue intégral révolutionne les modalités d’évaluation des étudiants et œuvre en faveur de la réussite de plus grand nombre. Il s’agit d’un outil pédagogique à part entière, largement plébiscité par la communauté universitaire pour en finir avec les partiels vieillissants et pédagogiquement peu pertinents en ce qu’ils ne donnent une vision que très partielle et contestable de l’acquisition de compétences et de la progression de l’étudiant.
Malgré l’intérêt mainte fois démontré du développement du contrôle continu intégral pour la réussite des étudiants, l’arrêté licence du 11 août 2011 qui définit les modalités d’évaluation ne prévoit pas le cadre nécessaire à sa mise en place. Bien évidement, des solutions peuvent être mises en place pour les Universités qui souhaitent adopter le contrôle continu intégral, en permettant par exemple la mise en place d’un statut d’expérimentation temporaire et dérogatoire, le temps d’évaluer encore une fois, s’il le faut, la pertinence du dispositif.
Cependant, alors qu’il sait, pour avoir suivi les expérimentations et reçu les acteurs concernés, que le contrôle continu intégral est un levier puissant d’augmentation du taux de réussite, le ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ne se donne aucun moyen pour aller de ce sens, pire, “ce n’est pas une priorité” (sic), reléguant la réussite étudiante et la rénovation de la pédagogie universitaire aux rangs secondaires des objectifs que se fixe le ministère. Pour favoriser la démocratisation de la réussite, on repassera !
Et pourtant, la mise en place du contrôle continu permettrait une augmentation sensible et générale de la réussite, et constituerait, pour au moins 5 bonnes raisons, une avancée majeure :
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