À l’occasion du Séminaire National des Élus Étudiants de la FAGE, en avril
dernier, Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Éducation Nationale, de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche réaffirmait son refus de sélection
en Master. Ainsi, elle reprenait la proposition de Monique Sassier, ancienne
Médiatrice de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche qui préconisait dans son rapport sur l’année 2013 la suppression de
la sélection entre le M1 et le M2.
En parallèle, les acteurs de la communauté universitaire ont travaillé dans
le cadre du Comité de Suivi Master (CSM) sur une alternative pour répondre à la
situation qui prévaut actuellement. Lors de la réunion du CSM de mai 2015, un
consensus s’est dégagé autour de la position de la FAGE : garantir qu’une “solution de poursuite d’études en master au
niveau national soit proposée à tout étudiant titulaire d’une licence”.
En effet, la proposition de la FAGE vise à répondre à un triple objectif :
- Améliorer
le niveau de qualification globale de la société, sans brader le niveau
des diplômes de Master
- Mettre
en place une vraie logique de formation sur le cycle Master sur deux ans.
- Garantir
à chaque étudiant la possibilité d’avoir un Master dans la continuité de
sa formation en Licence et permettre une réelle spécialisation progressive
et une réflexion continue sur l’orientation.
À cette fin, le modèle d’Admission Post-Licence proposé par la FAGE se
déclinerait ainsi :
- L’étudiant
établit un ensemble de vœux de Master sur la plate-forme Admission
Post-Licence en les classant par ordre de préférence.
- Le jury
d’admission de Master étudie le projet de l’étudiant, les éléments de son
dossier (formation, supplément au diplôme avec le parcours-type et les
expériences personnelles, etc.) et organise un entretien avec l’étudiant
- Si
l’étudiant n’a été accepté dans aucun de ses premiers choix, une solution
de poursuite d’études lui est garantie en procédure complémentaire dans
une mention de Master compatible avec sa mention de Licence.
Il y a un an, Geneviève Fioraso annonçait déjà une réforme de ce cycle. À
l’occasion des Universités d’Été de la Conférence des Présidents d’Université,
Thierry Mandon, Secrétaire d’État à l’Enseignement Supérieur et la Recherche
annonce de nouveau une réforme du Master. Les étudiants attendent des actes,
c’est pourquoi la FAGE demande un calendrier de réforme pour la mise en place
de cette solution ambitieuse répondant à la fois aux enjeux de société et aux
attentes de l’ensemble de la communauté universitaire.
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