Depuis la rentrée universitaire 2014, l’ensemble des 8 AGORAé a ouvert ses portes aux premiers bénéficiaires de l’année. Ainsi en ce début de mois de novembre, ce sont déjà plus de 300 étudiants qui se sont réapprovisionnés à l’épicerie en moins de 2 mois.

Ce chiffre porte au total à 1 356 le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire depuis le début du projet. Les étudiants ayant accès à l’épicerie ont acheté l’équivalent de 950 000€ de produits alimentaires, d’entretien, d’hygiène et de fournitures scolaires. Cela correspond à 190 000 € en « prix AGORAé », donc dépensés réellement par les étudiants. Pour rappel, ils achètent à des tarifs compris entre 10 et 30% des prix que l’on trouve habituellement dans les commerces.

Les indicateurs du lieu de vie témoignent également d’une forte activité puisque plus de 12 000 participations au lieu de vie ont été enregistrées. Les AGORAé répondent ainsi à une de leur mission de ne pas fournir uniquement de l’aide alimentaire, mais d’avoir une démarche globale associant solidarité, création de lien social, aides et conseils à la vie quotidienne afin d’œuvrer à la promotion du bien-être en milieu étudiant et ainsi de favoriser l’égalité des chances de réussite dans l’enseignement supérieur.

A delà d’un bilan à 3 ans, c’est également la dynamique du projet qu’il est intéressant de remarquer. Ainsi, entre l’année universitaire 2012/2013 et 2013/2014, le nombre de bénéficiaires a été plus que multiplié par 2, passant de 277 à 622 alors que le réseau ne s’agrandissait « que » de 2 AGORAé supplémentaires. Ainsi en 1 an, chaque AGORAé a accueilli en moyenne 98 bénéficiaires contre 71 l’année précédente. Par ailleurs les AGORAé ouvrent sur une période de plus en plus étendue sur l’année permettant ainsi aux bénéficiaires de pouvoir s’approvisionner sur une plus grande durée.

Ces données témoignent du travail réalisé au niveau local et national dans le but de développer le réseau en le professionnalisant, en renforçant la communication ou en mobilisant les équipes de bénévoles et les services civiques sur une plus longue durée. L’accompagnement, la formation, les temps de rencontre et d’échanges des bonnes pratiques entre les porteurs de projet sont des leviers et outils qui permettent le renforcement du dispositif. Ainsi chaque année passée permet au réseau des AGORAé au niveau local ou global de monter en compétences.

Le bilan du dispositif est positif et la dynamique du projet actuellement observée permet d’être très optimiste sur la bonne poursuite du projet. Toutefois, l’approche quantitative uniquement par ce type d’indicateurs d’activités (nombre de bénéficiaires, fréquentation du lieu de vie) ne permet pas à elle seule de savoir si le dispositif apporte une réelle plus-value à ses bénéficiaires et répond à ses missions. C’est la raison pour laquelle la FAGE a initié une évaluation complète du dispositif afin de déterminer si celui-ci répond réellement à ses missions et ses objectifs.