En effet, beaucoup de critiques ont pu être faites au sujet de la mise en place des ESPE. Mises en place trop vite, réforme pas assez concertée, sans grand changement, etc. Pourtant, elle symbolise un changement de cap dans la politique de formation des enseignants qu'il est utile de ramener à sa juste valeur. Les ESPE demeurent une bonne avancée.
Les premiers projets n'ont qu'un an, il est donc nécessaire de donner du temps au temps afin que les maquettes et les nouveaux concours puissent réellement porter leurs fruits.
Pour autant, il est important de rappeler les objectifs initiaux de la mise en place des ESPE. En effet, le retour à une année de fonctionnaire-stagiaire n'est pas le seul objectif et la seule avancée théorique des ESPE. Il faut se souvenir que ces dernières ont aujourd'hui davantage de missions que les ex-IUFM (instituts universitaires de formation des maitres), au premier lieu desquelles la formation continue des enseignants du supérieur ainsi que l'instauration d'une logique de politique de site, c'est à dire partagée entre les différents acteurs d'une académie.
Un an après, ces avancées semblent avoir été oubliées, tout comme l'enjeu crucial que revêt les ESPE pour l'amélioration des pratiques pédagogiques des enseignants.
D'aucuns annoncent déjà le système à bout de souffle. La FAGE préfère parler de début d'un processus qui sera plus long à mettre en place, mais dont l'aboutissement est une condition sine qua non à l'amélioration de nos politiques éducatives.
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